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Le nombre de stations-service touchées par des pénuries de carburants semble avoir légèrement décru mercredi dans le Sud-Est, au lendemain des mesures de réquisition prises pour débloquer le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), selon des données publiques analysées mercredi par l'AFP.
Dans les Bouches-du-Rhône, département le plus touché par les répercussions des grèves du secteur pétrolier contre la réforme des retraites, 52,7% des stations-service manquaient encore d'au moins un type de carburant (essence ou diesel) et 39,6% étaient à sec, mercredi à 10H00, contre respectivement près de 54% et 41%, 24 heures plus tôt.
La situation s'est également améliorée dans le Gard, avec 43,2% de stations touchées mercredi (48% mardi) et le Vaucluse (33,6% contre 42% la veille), où les préfectures ont décidé lundi de limiter les ventes de carburants, jusqu'à jeudi inclus, tout en interdisant la vente d'essence dans des jerricans.
Dans l'Ouest en revanche, la situation s'est dégradée dans certains départements, comme la Loire-Atlantique, où plus aucun carburant ne sort de la raffinerie de Donges depuis la semaine dernière: plus de 51% des stations manquaient d'au moins un carburant mercredi, contre 40,8% la veille. Même tendance dans le département voisin du Maine-et-Loire (42,4% contre 35,8% la veille).
Au niveau national, la situation se dégrade légèrement, avec 14,30% des stations-service en pénurie d'au moins un type de carburant contre 12% mardi, et 7,13% sont à sec, contre 6% mardi.
Sur le front des raffineries, TotalEnergies n'a qu'une seule raffinerie sur quatre qui fonctionne, à Feyzin près de Lyon - d'où les grévistes continuent d'empêcher tout carburant de sortir.
La plus grande raffinerie du groupe - et de France -, à Gonfreville-l'Orcher, s'est arrêtée ce week-end, et deux autres (Donges, en Loire-Atlantique, et la bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône) sont arrêtées pour des raisons autres que la grève.
La direction de TotalEnergies a fait état de 38% de grévistes mercredi, parmi les opérateurs du matin, en moyenne, sur l'ensemble de ses raffineries.
La seule raffinerie française de la société Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône) s'est également arrêtée à cause de la grève.
Les deux raffineries d'Esso-ExxonMobil tournent encore: celle de Fos-sur-Mer fonctionne en débit minimal; celle de Port-Jérôme-Gravenchon, qui commençait à manquer de pétrole à raffiner, en a reçu lundi, selon Eric Sellini. Dans les deux sites, les expéditions de carburants restent selon lui bloquées, ce qu'a confirmé la direction du groupe à l'AFP.