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La validation par les États membres, programmée mardi prochain, du préaccord visant à interdire dès 2035 la vente dans l'UE de la toute grande majorité des voitures neuves à essence et diesel, a été reportée sans date précise, a indiqué vendredi un porte-parole de la présidence suédoise du Conseil de l'Union européenne.
L'UE "reviendra sur la question en temps opportun", a ajouté ce porte-parole.
Généralement considérée comme une formalité, la validation par les représentants des Vingt-sept des préaccords conclus entre les négociateurs du Parlement européen et du Conseil, n'en est désormais plus une dans ce dossier.
Si le Parlement a déjà validé le mois dernier ce préaccord conclu en octobre, ce n'est pas encore le cas du Conseil. Confirmant son opposition marquée de longue date, le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, a répété cette semaine sur la chaîne ARD qu'il fallait continuer d'autoriser après 2035 les moteurs à combustion interne qui tournent aux carburants de synthèse ("e-fuels"), réputés plus propres. Le libéral, sensible au lobby industriel, réclame une proposition en ce sens de la Commission européenne, que son parti FDP attend depuis six mois selon lui. Sans cela, l'Allemagne ne donnera pas son feu vert.
Or au Conseil, le texte final doit être approuvé par au moins 15 États membres représentant au moins 65% de la population de l'Union. Et sans soutien de l'Allemagne, un échec est possible, d'autant que des pays comme la Pologne, l'Italie et la Bulgarie pourraient voter contre le projet. La présidence suédoise a donc préféré reporter le vote.