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Le chef du gouvernement écossais Humza Yousaf commence lundi un déplacement à Bruxelles, destiné à bâtir des relations avec l'Union européenne que le dirigeant du SNP souhaite rejoindre un jour à la tête d'une Ecosse qui deviendrait indépendante.
La visite du nouveau chef du Scottish National Party (SNP) intervient deux jours après une convention de sa formation politique consacrée à l'indépendance, où il a annoncé qu'il souhaitait - en cas de victoire aux prochaines élections générales - préparer le terrain pour une future adhésion de l'Ecosse à l'UE en envoyant un représentant à Bruxelles.
"L'Ecosse a été sortie de l'UE bien qu'elle ait voté pour rester, et l'accord de Brexit du gouvernement britannique rend plus difficile pour les Ecossais de voyager, travailler et faire du commerce avec les pays de l'UE", a déclaré le dirigeant indépendantiste de 38 ans dans un communiqué.
"Malgré cela, l'Ecosse reste résolument européenne et engagée à avoir des relations fortes et fructueuses avec nos voisins et partenaires dans l'Union européenne", a-t-il ajouté.
A l'agenda d'Humza Yousaf pour ce premier déplacement à l'étranger depuis son arrivée au pouvoir fin mars, des rendez-vous commerciaux, diplomatiques et politiques, selon le gouvernement écossais.
Lors de son premier grand discours devant ses troupes samedi, Humza Yousaf a mis la question de l'indépendance au coeur de la campagne des prochaines élections générales, qui doivent se tenir d'ici à la fin de l'année prochaine, promettant de chercher à négocier avec Londres un transfert de pouvoir vers l'Ecosse si son parti obtient une majorité de sièges.
Malgré les refus répétés de Londres, le successeur de Nicola Sturgeon cherche à pouvoir organiser un nouveau référendum sur l'indépendance, arguant que le Brexit a changé la donne depuis que les Ecossais ont choisi en 2014 de rester au sein du Royaume-Uni.
Depuis le départ surprise de l'ancienne Première ministre en début d'année, qui a invoqué un manque d'"énergie" pour continuer, le SNP a vu sa cote s'effondrer, sous l'effet d'une succession de révélations alors que la police enquête sur les finances du SNP.
Nicola Sturgeon et son époux ont été placés en garde à vue dans ce cadre, mais n'ont pas été poursuivis à ce stade. Tous deux contestent toute infraction.