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Le prince William, héritier de la couronne britannique, a "récemment" conclu un accord dans une affaire de piratage de boîtes vocales avec un tabloïd britannique, affirme son frère Harry dans des documents judiciaires rendus publics mardi, une affirmation démentie par le groupe de presse dont relève ce média.
Agé de 38 ans, Harry est en guerre contre la presse à scandales qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana dans un accident de voiture en 1997 à Paris alors qu'elle était poursuivie par des paparazzis.
Il a lancé des poursuites contre des journaux britanniques qu'il accuse d'avoir recueilli illégalement des informations, notamment contre News Group Newspapers (NGN), l'éditeur du Sun et de News of the World aujourd'hui disparu.
Faisant partie de l'empire du magnat de la presse Rupert Murdoch, NGN rejette les accusations lancées par Harry, les jugeant trop tardives.
Dans des documents produits à l'occasion d'une audience de trois jours cette semaine, les avocats du prince Harry révèlent que William, avec qui il entretient des relations notoirement dégradées, a "récemment" conclu un accord avec NGN "en coulisses".
Les services du prince William se sont refusés à tout commentaire, tandis que l'avocat de NGN, Anthony Hudson, a démenti l'existence d'un accord avec le prince William.
Les conseils du prince Harry justifient également le délai dans le lancement de la procédure liée aux poursuites par un "accord secret" entre la famille royale et le groupe de presse.
Elles affirment que la grand-mère de William et Harry, feu la reine Elizabeth II, était impliquée dans des "discussions" au sujet de cet accord qui empêchait les membres de la famille royale de poursuivre NGN jusqu'à la conclusion d'autres poursuites relatives à des accusations de piratage.
"La raison était d'éviter la situation où un membre de la famille royale doive se trouver dans le box des témoins et relate les détails des message vocaux privés et hautement sensibles qui avaient été interceptés", fait valoir Harry.
"L'institution était incroyablement nerveuse à ce sujet", a-t-il ajouté, les documents affirmant que Harry a eu vent dudit accord en 2012.
NGN a soldé en 2021 le scandale des piratages de messageries vocales avec une dizaine de personnalités dont l'actrice Sienna Miller.
De leur côté, Harry et Elton John figurent parmi des personnalités qui poursuivent l'éditeur du Daily Mail qu'ils accusent d'avoir illégalement recueilli des informations, notamment en recourant aux services de détectives privés.
Le relation difficile de Harry avec les médias s'est encore corsée depuis qu'il a en 2020 annoncé avec fracas son départ avec son épouse Meghan du Royaume-Uni et de tout rôle actif au sein de la famille royale britannique.
Dans les documents publiés mardi, il a décrit les tabloïds comme une "tierce partie" dans toutes les relations amoureuses qu'il a pu avoir, les accusant d'avoir essayé de les conduire à l'échec.
"A aucun moment je n'ai eu de petite amie ou de relation avec qui que ce soit sans que les tabloïds ne s’immiscent et en fin de compte ne les fassent échouer, ou essaient de les faire échouer, en utilisant n'importe quel moyen illicite à leur disposition", a-t-il affirmé.
Harry a expliqué avoir l'impression que les tabloïds le "possédaient" et devaient "tout savoir" sur lui, ses déplacement et son entourage.