Partager:
L'Union européenne a réclamé jeudi la libération "immédiate" du président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré à Niamey par des militaires qui affirment l'avoir renversé. La diplomatie russe a fait la même demande jeudi, appelant à un "dialogue constructif et pacifique".
"L'Union européenne réclame la libération immédiate du président Bazoum, de sa famille et de son entourage", a déclaré jeudi Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l'UE, soulignant que les 27 étaient prêts à participer aux efforts en cours "pour trouver une solution pacifique à cette tentative de coup d'État".
"Nous attendons la libération rapide du président Bazoum", a abondé dans un communiqué Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant appeler les deux parties "à s'abstenir de recourir à la force et à résoudre toutes les questions litigieuses par un dialogue pacifique et constructif". "Nous espérons une résolution rapide de cette crise politique interne", a-t-elle déclaré.
Le coup d'État au Niger intervient alors que la Russie organise jeudi et vendredi son second sommet Russie-Afrique, un test diplomatique pour Moscou qui cherche à montrer qu'elle n'est pas isolée sur la scène internationale depuis l'offensive en Ukraine.
Le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits humains, Volker Türk, a également demandé jeudi que le président nigérien soit "libéré sans condition". "Je suis choqué et affligé par la tentative de prise de pouvoir militaire et je la condamne dans les termes les plus forts. Tous les efforts doivent être entrepris pour rétablir l'ordre constitutionnel et l'État de droit", a-t-il réagi.
Le putsch annoncé avait par ailleurs été vivement condamné, jeudi, par le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres: "Je condamne avec la plus grande fermeté toute tentative de prise de pouvoir par la force et d'atteinte à la gouvernance démocratique, à la paix et à la stabilité au Niger", a-t-il confié.