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Le président brésilien Lula, dont les récentes déclarations sur le conflit en Ukraine ont suscité la controverse, a jugé mercredi à Madrid qu'il ne "servait à rien de dire qui a raison" entre Kiev et Moscou, la priorité étant de négocier la paix.
"Personne ne peut mettre en doute le fait que les Brésiliens condamnent la violation territoriale de l'Ukraine par la Russie. Cette erreur a eu lieu, la guerre a démarré", a déclaré Luiz Inácio Lula da Silva, en visite officielle en Espagne depuis mardi.
Mais "il ne sert désormais à rien de dire qui a raison, qui s'est trompé. Désormais, ce qu'il faut faire c'est mettre fin à cette guerre", a insisté le président brésilien, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
"Personne ne dit +paix+, sauf moi, c'est comme si j'étais seul dans le désert", a-t-il regretté.
Le Premier ministre espagnol, dont le pays est depuis le début du conflit sans ambiguïtés aux côtés de Kiev, a salué mercredi l'"implication" de Lula pour la paix mais lui a rappelé qu'il y avait "dans cette guerre un agresseur et un agressé", l'Ukraine, "qui ne fait que lutter pour son intégrité territoriale, sa souveraineté nationale et sa liberté".
Lula a suscité une vive controverse en affirmant le 17 avril à Pékin que les États-Unis devaient cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine et que l'Union européenne devait "commencer à parler de paix".
Des propos durement critiqués par Washington qui a accusé le Brésil de "faire l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits".
Le président brésilien a également dit par le passé que les responsabilités de la guerre déclenchée par l'invasion russe en Ukraine en février 2022 étaient partagées entre les deux pays.