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Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé mercredi des "monstres" russes après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant la décapitation d'un prisonnier de guerre ukrainien présumé.
"Comme ces monstres tuent facilement. Cette vidéo de l'exécution d'un prisonnier de guerre ukrainien, le monde doit le voir. C'est une vidéo de la Russie comme elle est", a-t-il lancé dans une vidéo publiée sur Instagram.
"Ce n'est pas un accident (...) Cela s'est passé déjà plus tôt. C'était comme ça à Boutcha. Des milliers de fois", a-t-il poursuivi en référence à la banlieue de Kiev devenue symbole des atrocités attribuées à l'armée russe. "Peines de prison aux meurtriers, tribunal à l'Etat de mal", a-t-il renchéri.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dénoncé la vidéo "horrible des militaires russes décapitant un prisonnier de guerre ukrainien" tout en estimant que la Russie était "pire que l'Etat islamique", organisation jihadiste qui filmait les exécutions de ses otages, notamment par décapitation.
"Les terroristes russes doivent être chassés de l'Ukraine et de l'ONU et tenus responsables pour leurs crimes", a-t-il déclaré sur Twitter.
La vidéo, une minute quarante secondes d'images insoutenables, circule depuis mardi. Sur celle-ci, un homme en camouflage, le visage masqué, tranche le cou d'un autre homme en uniforme se débattant au sol en hurlant "ça fait mal".
Au bout de quelques secondes, les cris cessent et on entend un homme derrière la caméra incitant en russe le bourreau à "couper la tête" de la victime. Ce dernier finit sa décapitation au couteau, et montre la tête tranchée à la caméra.
"Faut la foutre dans le sac et l'envoyer au commandant" dit une voix en russe. A la caméra, on montre également le gilet de la victime barré du trident ukrainien et d'une tête de mort.
Moscou n'a pas réagi dans l'immédiat ni à la vidéo ni aux accusations ukrainiennes. D'ordinaire, les responsables russes se bornent à nier toute implication de soldats russes dans des crimes de guerre, et accusent l'Ukraine d'orchestrer des mises en scène.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de mauvais traitement de prisonniers constituant des crimes de guerre.
Début mars, une vidéo montrant l'exécution présumée d'un prisonnier de guerre ukrainien par des soldats russes a provoqué un choc en Ukraine.
En novembre, le Kremlin s'était lui indigné de deux vidéos montrant l'exécution présumée d'une dizaine de militaires russes qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.
Fin mars, l'ONU a accusé les forces ukrainiennes et russes d'avoir commis des exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion.
La Russie nie en outre, en dépit d’éléments concordants, les exécutions sommaires de civils, en particulier à Boutcha, près de Kiev, il y a un an.