Accueil Actu Monde France

Attaque à Arras: une onzième personne placée en garde à vue, l'enquête se poursuit

Elèves et habitants se sont recueillis samedi devant le collège-lycée d'Arras où un professeur de français, Dominique Bernard, a été poignardé à mort la veille par un jeune homme fiché S, entraînant le déploiement de 7.000 soldats sur le territoire. Samedi après-midi, une onzième personne a été placée en garde à vue. 

Le ministre français de l'Education, Gabriel Attal, a passé quelques heures ce samedi matin au collège-lycée d'Arras, où a eu lieu le drame vendredi. Il s'est entretenu avec des membres des forces de l'ordre, les services de secours, mais aussi des parents, des enfants, des enseignants, selon notre envoyée spéciale. Des professionnels sont à l'écoute de tous ceux qui en ressentent le besoin. Il y a beaucoup d'émotions et de questions de la part de tout une ville. De nombreux habitants n'imaginaient pas un tel acte possible dans leur ville, tandis que les enseignants, inquiets, se demandent s'ils sont devenus, désormais, des cibles...

11 personnes en garde à vue

Une onzième personne a donc été placée en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat qui a coûté la vie à un enseignant et blessé trois autres personnes, a appris samedi l'AFP de source policière. Plus tôt dans l'après-midi, cette même source avait fait état de 10 personnes en garde-à-vue, précisant que huit se trouvaient à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et trois dans les locaux de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Parmi eux, l'assaillant, Mohammed Mogouchkov, né en Russie en 2003 et fiché S en France, d'après le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui a ouvert une enquête pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste.

Après avoir tué au couteau Dominique Bernard, un professeur de français âgé de 57 ans, blessé un autre enseignant, un agent technique et un agent d'entretien, Mohammed Mogouchkov a été interpellé dans la cour du lycée, où il avait été scolarisé antérieurement.

Toujours pas d'explication

Depuis son arrestation, l'assaillant "ne s'est pas expliqué sur les faits", a indiqué à l'AFP la source policière. "Plusieurs témoins ont entendu l'auteur crier Allah Akbar", a indiqué le Pnat lors d'une conférence de presse vendredi soir. Parmi les personnes également en garde vue figurent plusieurs membres de la famille de l'assaillant: sa soeur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, dont l'un a été extrait de la cellule où il est détenu pour "association de malfaiteurs terroriste". 

Deux Biélorusses "avec qui l'assaillant était lors de son contrôle par la police la veille des faits" font aussi partie des gardés à vue, a précisé une autre source policière, "mais rien ne dit qu'ils soient mêlés" aux faits.

L'attentat a eu lieu presque trois ans jour pour jour après la mort de Samuel Paty, professeur d'histoire décapité le 16 octobre 2020 près de son établissement dans les Yvelines pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.

Il a provoqué une onde de choc, en particulier dans le monde enseignant, dans un contexte marqué par les craintes d'importation en France du conflit entre le Hamas et Israël.
Vendredi soir, la France est passée vendredi soir en alerte "urgence attentat", niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate.

Lundi de deuil dans toute le pays

Une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires français ce lundi, en hommage aux victimes d'attentats contre l'école. Cette "minute de silence aura lieu dans toutes les écoles, tous les établissements scolaires et tous les rectorats de France à 14h", a annoncé le ministre de l'Education, Gabriel Attal, lors de la remise du Prix Samuel Paty à la Sorbonne.

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

3 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • si des idiots n'avaient pas empêché l'expulsion en 2014 on aurait évité ce drame.

    jean-pierre lanhove
     Répondre
  • 19/02/2014 : La famille menacée d'expulsion. Extrait d'un article d'époque : "C’était sans compter l’implication des associations. Le Mrap, la Cimade, RESF 35 et d’autres collectifs ont fait pression sur les politiques, notamment les candidats aux municipales de Rennes. Finalement, les autorités ont remis en liberté la famille Mogouchkov"

    Michel Scavée
     Répondre
  • Pourquoi ne demande t'on pas aux quatre associations qui ont empêché l'expulsion de cet individu ce qu'elles pensent de la situation ?

    Thierry B
     Répondre