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Chantage à la sex-tape en France: un maire mis en examen

Le maire de la ville française de Saint-Etienne (sud-est), Gaël Perdriau, a été mis en examen jeudi dans une affaire de chantage à la vidéo intime compromettant son premier adjoint et rival politique, a annoncé le parquet de Lyon dans un communiqué.

L'édile de 50 ans, élu depuis 2014, a été mis en examen (inculpé) pour chantage et placé sous statut de "témoin assisté" -- un statut intermédiaire entre celui du témoin et celui du mis en examen -- pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique", précise ce communiqué.

L'affaire, qui secoue la 14e ville la plus peuplée de France depuis sept mois, a éclaté quand Gilles Rossary-Lenglet, l'ex-compagnon d'un ancien adjoint de M. Perdriau, a révélé au site d'information Mediapart l'existence d'une sex-tape tournée en janvier 2015.

Sur cette vidéo, on peut voir le centriste Gilles Artigues, ancien premier adjoint et rival politique de M. Perdriau, ex-membre du parti de droite Les Républicains (LR), se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris.

M. Rossary-Lenglet affirmait avoir participé à ce chantage à la demande du maire et de son entourage, dans le but de neutraliser l'élu centriste. Et il disait avoir été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations locales subventionnées par la mairie.

Les différentes mises en examens prononcés jeudi correspondent avec ce récit. Ainsi, M. Rossary-Lenglet est suspecté de "complicité de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l'aide d'un détournement de fonds, utilisation, conservation ou divulgation d'un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l'intimité de la vie privée", selon le parquet.

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