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De premiers incidents éclatent à Lille

De premiers incidents ont éclaté jeudi soir à Lille, où des groupes dispersés de jeunes ont commis des dégradations, sur un secteur où la préfecture avait interdit tout rassemblement et déployé une unité du Raid, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Mobiles et dispersés, des petits groupes, composés en majorité de jeunes, beaucoup le visage découvert, ont, aux alentours de 21H00, mis le feu à des poubelles et voitures, et dégradé des vitrines sur le boulevard Montebello, près du périphérique du sud de la ville, en dépit d'un impressionnant déploiement policier.

Certains ont cassé les vitres d'un supermarché dont ils sont ressortis avec des bouteilles de sodas.

Des policiers du RAID sont intervenus à plusieurs reprises à bord d'un quad et d'un véhicule blindé pour les repousser, braquant des lanceurs en leur direction.

La préfecture a annoncé six interpellations sur le secteur, de la Porte des Postes, proche de l'hôtel de police de la ville, où elle avait interdit tout attroupement à partir de 18H après les violences ayant secoué la métropole lilloise dans la nuit de mercredi à jeudi et un appel à rassemblement.

Au total, vers 22H, la police avait procédé à 24 interpellations sur la métropole lilloise, dont sept à Tourcoing, selon une source policière.

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était rendu à la mi-journée dans cette commune, dont il fut longtemps maire, sur le site d'une école incendiée dans la nuit, après un passage à Mons-en-Baroeul, autre commune de l'agglomération, où la mairie avait été dévastée.

Face au risque de répétition de ces violences, un hélicoptère de la gendarmerie doit aussi survoler la métropole toute la nuit, tandis que le préfet a autorisé jusqu'à 5h00 vendredi, "la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de caméras installées sur des drones".

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