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Au lendemain de la découverte de deux hommes et une femme tués par balles dans un appartement à Bastia et d'un homme grièvement blessé, deux personnes sont en garde à vue, a indiqué le parquet mardi, sans éclaircir les circonstances de ce drame.
Alertés lundi à 18h40, "les services de police ont été conduits par un riverain dans un appartement où trois personnes décédées et une quatrième blessée ont été découvertes", avait indiqué lundi soir à l'AFP Jean-Philippe Navarre, procureur de la République de Bastia.
Les trois personnes décédées, parmi lesquelles "le locataire officiel du logement", sont deux hommes et une femme tandis que le blessé, dont le pronostic vital "demeurait très engagé" mardi, est un homme, qui a été évacué vers l'hôpital, a précisé le procureur.
"Agées d'une quarantaine d'années, les quatre victimes étaient connues des autorités judiciaires et l'une d'entre elles pour des faits d'usage de produits stupéfiants", a ajouté le magistrat mardi après-midi dans un communiqué.
"Dans l'attente d'autopsies qui seront réalisées" mercredi, "l'intervention d'un médecin légiste permettait de préciser l'origine des décès, susceptibles d'être consécutifs à l'usage d'une arme à feu", a indiqué le magistrat.
"Deux personnes proches des victimes ont été successivement interpellées, placées en garde à vue et sont actuellement entendues par les enquêteurs", a ajouté le procureur, en reconnaissant qu'"à ce stade le contexte des faits reste indéterminé et qu'aucune hypothèse d'enquête n'est privilégiée".
Les faits se sont déroulés dans un quartier populaire du sud de Bastia, dans un appartement HLM situé en rez-de-chaussée d'un petit immeuble de trois étages où policiers et médecin légiste ont effectué leurs constatations une partie de la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.
Que s'est-il passé derrière la porte 73 de cette résidence ? Au lendemain de la découverte du drame, du sang était toujours visible devant l'entrée de ce deux-pièces exigu dont les fenêtres sont équipées de barreaux et de grillage, selon la même source.
Dans la cuisine rudimentaire, des traces de sang étaient visibles depuis la fenêtre.
Pour les riverains interrogés par l'AFP, qui ont tous refusé de donner leur identité, l'appartement était souvent bruyant et la police était venue à plusieurs reprises pour faire cesser des tapages, sur fond de consommation de stupéfiants.
Une enquête pour homicides volontaires a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Bastia.
