Partager:
L'inflation a ralenti en France en mars, s'établissant à 5,6% après avoir atteint 6,3% en février, selon une première estimation publiée vendredi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le ralentissement de la hausse des prix à la consommation s'explique par une progression des prix de l'énergie nettement moins rapide en mars.
Les prix de l'énergie ont augmenté d'un peu moins de 5%, là où ils avaient grimpé de près de 30% entre mars 2021 et mars 2022, juste après le déclenchement de la guerre en Ukraine à la fin février 2022. En février dernier, les prix de l'énergie avaient encore bondi de 14,1%.
Mais la hausse des prix alimentaires a pris le relais et s'est encore accélérée en mars pour atteindre 15,8% sur un an, après 14,8% sur un an en février, selon l'Insee.
Dans le détail, les produits frais se sont renchéris de 16,6% sur un an (après 15% en février), et les autres produits alimentaires de 15,6% (contre 14,8%).
Les prix du tabac s'envolent également, progressant de 7,8% sur un an après s'être appréciés de seulement 0,2% le mois précédent.
Le rythme de croissance sur un an des prix des services et des produits manufacturés est en revanche quasiment stable.
Indicateur de référence pour les comparaisons européennes, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé de 6,6% en mars, après une inflation de 7,3% sur un an enregistrée en février.
En Belgique, l'inflation a été mesurée à 6,67% en mars, contre 6,62% en février. Une certaine stabilité donc, mais à des niveaux très élevés.