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Inquiet, le père de Lina, l'adolescente disparue en France, s'exprime: "C'est pas dans son caractère de partir deux jours"

L'inquiétude s'accroît dans le village alsacien où Lina, 15 ans, a disparu samedi. Une nouvelle battue rassemblant environ 380 personnes est restée vaine ce mardi, malgré d'importants moyens de recherche. La battue ne devrait pas être poursuivie ce mardi après-midi.

Le père de l'adolescente, séparé de la mère, s'est exprimé auprès de BFMTV. "Tout le monde est sous le choc. Ça fait trois jours, maintenant. Au début, je me suis dit 'ça va aller', mais le temps passe...", explique Olivier Delsarte.

Selon le papa, sa fille n'est pas de nature à fuguer ou à disparaître volontairement. "C'est pas dans son caractère de partir deux jours. De partir une heure, peut-être, ou deux, mais pas plus. (...) C'est une petite fille joyeuse, pleine de vie. C'est incompréhensible", confie-t-il.

Que les battues se poursuivent ou pas, Olivier Delsarte est déterminé à poursuivre les recherches de son côté. "Je compte bien aller chercher de mon côté. La moindre petite chose que je peux voir, trouver, je vais chercher. (...) J'espère qu'elle a rien, qu'elle est en bonne santé", indique-t-il encore à nos confères.

Le petit ami a lancé l'alerte

L'adolescente devait se rendre à pied samedi matin de son domicile à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de là, où elle projetait de prendre le train pour Strasbourg où l'attendait son petit ami. Ne la voyant pas arriver, celui-ci a donné l'alerte.

Près de 400 personnes, proches, connaissances ou habitants des alentours se sont rassemblés mardi dans la matinée près d'un étang de pêche à la sortie du village de 250 habitants, à côté de la petite route que devait emprunter la jeune fille pour aller à la gare.

Proches, connaissances ou gens venus des alentours se sont rassemblés mardi matin près d'un étang à la sortie du village de 250 habitants, à côté de la petite route que devait emprunter la jeune fille pour aller vers la gare.

Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi

Répartis dans différentes groupes, les volontaires ont arpenté les environs, champs en bordure de la rivière la Bruche, zones forestières plus escarpées ou talus en bordure de la voie ferrée, dans ce village au pied du massif des Vosges.

La mère, très affectée, et le père de Lina ont participé à la battue. Celle-ci était encadrée par 35 gendarmes, accompagnés d'équipes cynophiles et d'un hélicoptère. Elle a pris fin vers 13H30, les gendarmes remerciant les volontaires et les renvoyant chez eux. Les autorités n'ont pas su dire dans l'immédiat si d'autres recherches seraient organisées ultérieurement.

L'enquête est confiée à la section de recherche de Strasbourg, co-saisie avec le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin. La procureure de Saverne, Aline Clérot, doit tenir une conférence de presse mardi à 17H00 pour faire le point. "Je la connais très bien, ça me tenait à coeur de venir", a confié en début de matinée Thibault, un ami de Lina qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. 

Selon son ami Thibault, l'adolescente est entrée cette année en CAP aide à la personne dans un établissement situé à quelques kilomètres de Saint-Blaise-la-Roche, la petite commune située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg où elle réside. Ses parents sont séparés, sa mère est infirmière et Lina n'a semble-t-il plus beaucoup de relations avec son père.

C'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi

Lundi, la mère de Lina, très émue, s'était adressé aux journalistes pour remercier "tous les gens qui participent, la gendarmerie pour leur réactivité, tous les gens qui me soutiennent, ma famille, mes amis qui sont là depuis la première minute". "Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi. Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile, c'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi, quelque chose que je ne souhaite à personne, une grande douleur", avait-elle ajouté.

Un terrain très accidenté

Plusieurs ratissages avaient déjà été organisés sur les lieux potentiels de la disparition, dimanche et lundi.

Lundi après-midi, 130 personnes avaient déjà participé à une battue, "encadrées de la gendarmerie et assistées d'un hélicoptère équipé de caméras thermiques", avait précisé le parquet de Saverne.

"Je ne connais pas personnellement la famille mais je connais bien le terrain", témoignait Gilles Bondoux, 60 ans, venu de La Broque, à une dizaine de kilomètres. "C'est très accidenté, il y a beaucoup de ruisseaux, des étangs. C'est de la moyenne montagne, il y a beaucoup de forêt. Quand on habite par ici on a l'habitude de randonner dans les petits sentiers, il y a aussi beaucoup de sangliers".

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