Un homme d'une vingtaine d'années, fiché pour radicalisation (fiché S) et armé d'un couteau, a tué un enseignant et blessé grièvement deux personnes vendredi matin dans un collège-lycée à Arras (Pas-de-Calais). Voici ce que l'on sait de cette attaque pour laquelle le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête.
L'enseignant tué vendredi dans un collège-lycée d'Arras par un jeune homme fiché pour radicalisation "a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies", a salué Emmanuel Macron. "L'enseignant qui a été tué s'est interposé d'abord et a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies", a déclaré, depuis l'établissement où a eu lieu l'attaque, le président de la République. Il a tenu à "rendre hommage à tous nos enseignants" et "salué la réactivité de l'ensemble des services de sécurité intérieure".
L'attaque
Les faits se sont déroulés devant et dans l'enceinte de la cité scolaire Gambetta-Carnot, un établissement public du centre-ville qui compte environ 2.000 élèves, allant du collège au BTS.
En fin de matinée, l'assaillant arrive à pied, agresse un professeur qui décèdera devant l'établissement. Un second enseignant intervient pour le défendre, il sera blessé, selon une source policière.
Une alerte intrusion retentit ensuite dans l'imposant bâtiment, dont une seule des trois portes d'entrée est généralement ouverte pour filtrer le flux d'élèves: le jeune homme est entré dans l'établissement.
Une nouvelle attaque a eu lieu dans la cour, décrit Martin Dousseau, un enseignant de philosophie qui a assisté à la scène. Il raconte un mouvement de panique au moment de l'intercours de 11h00, quand les élèves du collège se sont retrouvés face à un homme armé.
Selon cet enseignant, l'agresseur s'en est pris avec ses "deux couteaux" à un agent technique qui "saignait", avant de le poursuivre en lui demandant s'il était professeur d'histoire. Cet enseignant dit avoir pu se barricader derrière une porte vitrée, empêchant l'assaillant de fondre sur lui.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent un jeune homme, pantalon noir, veste grise et capuche noire, se battre avec plusieurs adultes dans la cour de l'établissement.
Il s'en prend à l'un d'eux muni d'une chaise pour tenter de le repousser, avant de lui donner des coups de pied et de le frapper, visiblement arme à la main. Puis les images le montrent en train de se diriger vers la porte de l'établissement où élèves et personnel ont été confinés.
Dans la cour, la police a fait usage d'un taser pour le maîtriser avant de l'interpeller.
Les victimes
Un enseignant a été tué. Il s'agit d'un enseignant de français, selon une source proche.
Parmi les deux blessés figurent un agent du lycée en urgence absolue, après avoir été atteint de plusieurs coups de couteau, et un enseignant en urgence relative, a précisé une source policière. Selon une source proche du dossier, l'agent est "très gravement blessé, entre la vie et la mort".
L'assaillant
L'auteur de l'attaque est un jeune homme d'une vingtaine d'années, fiché pour radicalisation (fiché S), a indiqué à l'AFP une source policière. Plus de précisions sur l'individu dans notre article:
Le président sur les lieux
Emmanuel Macron est arrivé vendredi peu avant 15H00 au lycée Léon Gambetta d'Arras, où un enseignant a été tué et deux personnes gravement blessées dans une attaque au couteau, dans un contexte de crainte d'importation en France du conflit entre Israël et le Hamas, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le président français est entré dans l'établissement, accompagné par les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de l'Education Gabriel Attal. Il devait y saluer les équipes enseignantes et les secours avant de faire une déclaration publique.
Ces faits en rappelent un autre
Ces faits ont lieu presque trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, un enseignant de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), une dizaine de jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression. L'assaillant de 18 ans, un réfugié russe d'origine tchétchène, avait été tué par la police.

Allait encore un bon européen a l'oeuvre ; je me demande encore combien de temps va t'on encore attendre pour debarrasse l'Europe de tous ces islamisies