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Une conférence de la gauche radicale sur la Palestine interdite en France

Une conférence contestée sur la Palestine du leader de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon, prévue jeudi dans le nord de la France avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan, a été interdite par les autorités, qui ont invoqué un risque de "trouble à l'ordre public".

La conférence devait initialement se tenir à l'université de Lille, mais cette institution l'avait annulée craignant que la montée des tensions internationales ne permette pas de garantir "la sérénité des débats".

Le parti La France Insoumise (LFI) avait alors annoncé qu'elle se tiendrait dans un lieu autre.

Mais selon la préfecture du Nord, "des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations" pourraient entraîner "des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues". Or, souligne-t-elle, les forces de sécurité sont déjà fortement mobilisées jeudi par le match de coupe d'Europe Lille-Aston Villa et une commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie à la synagogue de Lille, alors que le dispositif français de lutte contre le terrorisme, le plan Vigipirate, a été relevé à son niveau maximal fin mars.

"En pleine campagne électorale, la décision d'annuler un événement public auquel doivent participer des membres de l'opposition politique est un précédent extrêmement grave pour notre démocratie", a réagi LFI.

"Nous interdire de réunion au prétexte de notre sujet est un abus de pouvoir de république bananière", a déploré Jean-Luc Mélenchon.

Plusieurs élus - de la majorité présidentielle, de l'opposition de droite et de l'extrême droite - avaient réclamé cette interdiction.

Était en cause, notamment, l'affiche de la réunion, montrant un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, sur lequel est apposé "Libre Palestine", le nom de l'association étudiante à l'initiative de la conférence. Une manière de "nier l'existence de l'État d'Israël" pour certains, ce que réfute l'association.

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