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L'occasion était festive mais Joe Biden a mis à profit, vendredi, la célébration de la Saint-Patrick en compagnie du Premier ministre irlandais Leo Varadkar pour appeler à un compromis politique en Irlande du nord.
Eau verte dans la fontaine et abondance de trèfles dans le Bureau ovale en l'honneur du saint patron de l'Irlande: la Maison Blanche s'était parée, comme c'est la tradition chaque année, des couleurs irlandaises.
Le président américain a vanté "l'amitié" entre les deux pays, en ce jour qui est aussi une fête pour nombre d'Américains d'origine irlandaise.
Célébrer l'"amour" partagé de l'Irlande est un moment "de grande unité" politique, a rappelé un Joe Biden tantôt blagueur, tantôt lyrique, qui a rappelé, comme il le fait très volontiers, ses racines irlandaises.
Le chanteur irlandais Niall Horan, devenu célèbre avec le groupe One Direction a donné de la voix lors de la cérémonie.
Le président américain a assuré qu'il se rendrait "bientôt" en Irlande, alors qu'approche une date symbolique: le 10 avril, qui marquera le 25e anniversaire de l'accord de paix en Irlande du Nord.
Le sujet reste plus que jamais d'actualité: l'UE et le Royaume-Uni ont conclu récemment, après de difficiles négociations, un accord censé préserver le fragile équilibre de la province britannique après le Brexit.
Et Joe Biden a mis tout son poids derrière ce compromis appelé qui selon lui "préserve l'essence" des accords du Vendredi saint de 1998.
Devant les dirigeants nord-irlandais du DUP (unionistes farouchement attachés à Londres) et ceux du Sinn Fein (nationalistes partisans du rattachement à Dublin), conviés à une réception à la Maison Blanche, le président démocrate y est allé de son avertissement.
"Même après 25 ans, nous ne pouvons pas tenir pour acquis un avenir pacifique en Irlande du nord", a-t-il dit, appelant au "compromis" et à la "coopération".