La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 30e jour dimanche, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'"anéantir " le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne y conduit également des opérations terrestres en profondeur du territoire depuis le 27 octobre.
Voici les derniers développements.
Blinken l'équilibriste: après avoir soutenu Israël, il se rend en Cisjordanie
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a effectué dimanche une visite impromptue à Ramallah, en Cisjordanie, pour montrer le soutien des Etats-Unis aux Palestiniens et leur président Mahmoud Abbas en pleine guerre entre Israël et le Hamas. A l'issue de cette visite, sa première au siège de l'Autorité palestinienne depuis le début de la crise le 7 octobre, le secrétaire d'Etat a adressé plusieurs messages à Israël, dont les Etats-Unis sont le premier allié politique comme militaire.
Antony Blinken, venu le matin d'Amman via Tel-Aviv, où il avait débuté sa visite dans la région deux jours plus tôt, a réaffirmé "l'engagement des Etats-Unis pour la livraison d'une aide humanitaire vitale et la reprise des services essentiels à Gaza". M. Blinken a aussi "clairement indiqué que les Palestiniens ne devaient pas être déplacés de force" dans la bande de Gaza, selon son porte-parole.
Abbas parle de "génocide"
"Je n'ai pas de mot pour décrire la guerre de génocide et les destructions que subit notre peuple palestinien à Gaza de la part de l'appareil miliaire d'Israël, sans aucun respect des principes du droit international", a déclaré M. Abbas à Ramallah, où il recevait M. Blinken.
Changement de dirigeants à Gaza?
Le président palestinien Mahmoud Abbas a lié dimanche un retour de l'Autorité palestinienne à Gaza à l'issue de la guerre entre Israël et le Hamas, évoqué par Washington, à un "règlement politique" englobant aussi la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées. "La bande de Gaza est partie intégrante de l'État de Palestine, nous prendrons nos responsabilités entières dans le cadre d'une solution politique globale pour la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza", a affirmé M. Abbas en recevant à Ramallah le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Mardi, au Congrès, M. Blinken avait affirmé que l'Autorité palestinienne devrait reprendre "à un moment donné" le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, et que de tierces parties internationales pourraient peut-être jouer un rôle lors d'une période intérimaire. M. Abbas, dont l'Autorité a été délogée de Gaza par le Hamas en 2007, siège à Ramallah et ne gouverne qu'en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.
Les dernières élections législatives palestiniennes remontent à 2006 et elles avaient été remportées par le Hamas. Empêché d'exercer un réel pouvoir malgré cette victoire, le mouvement islamiste a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force l'année suivante en mettant en déroute les services de sécurité de l'Autorité palestinienne.
Un camp de réfugiés bombardé
Au moins 45 personnes, en majorité des enfants et des femmes, ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans un bombardement israélien samedi soir contre le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Trois morts en Cisjordanie occupée
Trois Palestiniens ont été tués dimanche par les forces israéliennes dans deux villes de Cisjordanie occupée, où les violences flambent depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.
Le pape demande un cessez-le-feu
Au Vatican, le pape François a réitéré dimanche ses appels à cesser les combats entre Israël et le Hamas, à libérer les otages et à fournir une aide humanitaire à Gaza, où la situation est "très grave".
Colonna veut une "trêve humanitaire immédiate"
A Doha, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a plaidé pour une "trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue" qui "doit pouvoir mener à un cessez-le feu" et a appelé Israël à prendre "des mesures concrètes" pour protéger la vie des civils".
"Plus de 2.500 cibles terroristes"
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé "plus de 2.500 cibles terroristes" dans la bande Gaza depuis le début de l'offensive terrestre, il y a une dizaine de jours, dans le territoire palestinien, lors d'opérations terrestres, aériennes et navales.
Jeudi, Israël avait indiqué avoir frappé 12.000 cibles dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
Bilans
Selon le dernier bilan du Hamas dimanche, 9.770 personnes, dont 4.800 enfants et 2.550 femmes, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dans les bombardements de représailles d'Israël.
Selon les autorités israéliennes, au moins 1.400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque perpétrée par le Hamas.
Au moins 345 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre, selon l'armée.

... dont 3.900 enfants ... massacrés par un état crapuleux..!!