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Les massacres, à savoir les meurtres de trois personnes ou plus lors d'une même attaque, ont augmenté en 2023 en Colombie, où les groupes armés et leurs "stratégies violentes" continuent de s'étendre, note un rapport du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme publié mercredi.
Le pays a enregistré l'année dernière 98 massacres, soit une hausse de 6,5% par rapport à 2022. Ces massacres ont fait 320 victimes, dont 32 enfants et 18 membres de groupes ethniques, selon l'ONU.
"Il est préoccupant de constater que (...) l'expansion territoriale et les stratégies violentes de contrôle social et territorial des groupes armés non étatiques et des organisations criminelles se poursuivent", a déclaré Juliette De Rivero, représentante des Nations unies en Colombie.
Le rapport met en garde contre le "contrôle" exercé par les organisations armées sur certains territoires où elles assassinent, extorquent, menacent, kidnappent ou violent.
Selon Mme Rivero, 105 meurtres de défenseurs des droits de l'homme ont été enregistrés en 2023, "toujours le chiffre le plus élevé au monde", malgré une baisse de 9,5% par rapport à 2022.
L'année 2023 a aussi été marquée par le recrutement par des groupes armés de 134 enfants, le meurtre de 48 anciens guérilleros des FARC ayant signé en 2016 un accord de paix, le déplacement de 63.000 personnes et le confinement de 88.000 autres.
La Colombie a signé un accord qui a conduit au désarmement et à la transformation en parti politique des Forces armées révolutionnaires de Colombie, autrefois la plus puissante guérilla des Amériques, impliquée dans un conflit sanglant de six décennies.
Bien que ce pacte historique ait réduit l'intensité du conflit, des guérillas, paramilitaires et gangs liés au narcotrafic opèrent toujours dans plusieurs régions du pays. Le président Gustavo Petro négocie la paix avec certaines de ces organisations.
