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Faire décoller une fusée, un défi colossal: plongez dans les coulisses du lancement spatial d'Ariane 5

C'est aujourd'hui, jeudi 13 avril, à 14h15, heure belge, si tout va bien, que la fusée Ariane 5 va décoller à Kourou (Guyane française). Un lancement que les experts ont préparé pendant des mois, voire des années. Un long processus qui s’est accéléré ces dernières heures. 

La sortie de la fusée Ariane a été préparée minutieusement durant six semaines par les équipes techniques. Parmi eux se trouve François Bombled, un ingénieur originaire de Thuin. Cela fait six ans qu’il travaille au centre spatial guyanais. 

"On est peut-être 25 à 30 Belges sur le site. J’aime bien représenter le Belge", indique-t-il. 

La sonde Juice se trouve déjà dans la fusée Ariane 5, dans l’étage supérieur. François et ses collègues doivent s'assurer que rien ne puisse abîmer le lanceur. Il était reposé sur une table mobile qui se déplace sur rails.

"Il faut toujours fait attention que tout soit bien configuré, qu’il n’y ait pas d’interface, qu’on ne touche pas le lanceur avec des trucs imprévus, que les installations soient bien déconnectées avant de pouvoir faire le moindre mouvement", ajoute François Bombled.

Plus de 500 capteurs ont vérifié si tous les signaux étaient au vert pour le transfert d’Ariane 5, car la manœuvre est extrêmement délicate. C’est un "gros bébé sous monitoring".

Haute de 55 mètres, Ariane 5 s’est déplacée sur 4km à la vitesse de 5km/h. Le chef de mission, Cyril Ponroy, était attentif. Dans le lanceur se trouvent 230 tonnes de poudre explosive. "Le danger, c’est que les deux boosters sont chargées en poudre. C’est un lanceur qui est dangereux. C’est pour ça qu’on se situe à distance de sécurité", a-t-il expliqué.

Le trajet a duré durant plus d’une heure. Au centre de la salle de contrôle, Jean-Luc Mestre, le directeur des opérations, était attentif à la météo. "Il y a des critères météo à respecter. Il y a des risques que le lanceur soit foudroyé au décollage. Il peut y avoir des vents trop violents en altitude, qui font que si le lanceur venait à être détruit par accident, il ne faut pas que les nuages toxiques viennent vers les populations", déclare-t-il.

Ce sera l’avant-dernier vol d’Ariane 5 avant de prendre sa retraite, pour être remplacée par la nouvelle génération Ariane 6.
 

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