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"Aucun athlète ne parle de ça", a affirmé le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Sebastian Coe, interrogé mercredi par la presse sur le manque de spectateurs dans les tribunes du stade Khalifa des Mondiaux d'athlétisme de Doha (Qatar).
"J'ai passé les quatre dernières soirées sur la piste d'échauffement avant le début de la session. J'arrive une heure avant et je m'assied pour discuter avec les équipes médicales, les entraîneurs, les athlètes (...) Aucun d'entre eux ne parle de ça. Et je vais être un peu dur, mais à mon avis, les athlètes qui se concentrent sur ces problèmes externes ne sont pas ceux qui repartent avec des médailles", a taclé Sebastian Coe.
"C'est sûr que nous aurions aimé avoir plus de spectateurs dans le stade, mais il y a des raisons simples à comprendre qui ont rendu ce challenge difficile", a également indiqué Coe, évoquant notamment le blocus économique et diplomatique subi par le Qatar de la part de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et de l'Egypte pour cause de liens avec l'Iran, puissance régionale rivale des Saoudiens, et de soutien à des groupes islamistes radicaux. Ce que Doha nie farouchement.
Depuis le début des Mondiaux vendredi, la polémique enfle sur les nombreux sièges vides du stade Khalifa, pourtant largement bâché sur ses parties supérieurs, qui sonnait creux notamment lors des finales du 100 m hommes et femmes samedi puis dimanche, deux temps forts habituels des Mondiaux d'athlétisme.
Le champion du monde du décathlon, le Français Kevin Mayer, avait ainsi parlé samedi d'une "catastrophe" en évoquant la tenue de la compétition au Qatar.
"Ce qui compte réellement pour moi (...) c'est d'avoir l'approbation des athlètes, des entraîneurs et des responsables d'équipes sur notre organisation. Si je l'obtiens, je suis satisfait", a assuré le Britannique, réélu la semaine dernière pour un mandat de quatre ans à la tête de l'athlétisme mondial.