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"On ne peut pas arrêter un plébiscite", affirme Martin Fayulu

(Belga) Le principal candidat d'opposition à la présidence de la République démocratique du Congo, Martin Fayulu, assure vendredi, dans un entretien au quotidien "Le Soir", avoir toutes les raisons de se montrer optimiste sur les résultats de l'élection présidentielle.

"On ne peut pas arrêter un raz de marée, un plébiscite", affirme le candidat de la coalition Lamuka ("Réveillez-vous"), alors que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) compile toujours les résultats et assure qu'aucune prévision n'est autorisée ni même pertinente avant leur proclamation. M. Fayulu assure que même dans les fiefs de ses adversaires politiques comme le Maniéma, province d'origine de Shadary Ramazani, le candidat du pouvoir sortant, ses résultats ont surpris. D'autres personnalités de Lamuka comme l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi et l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba ont "leur place ici", souligne Martin Fayulu. "Mais le leader, c'est moi (...) Il n'y aura pas de leadership au rabais. Si j'étais faible, il y a longtemps que j'aurais cédé", ajoute-t-il tout en prônant l'esprit d'équipe. Interrogé sur le sort du président sortant Joseph Kabila, "le maître mot, c'est 'pas de revanche', sinon le calme ne reviendra jamais dans ce pays", commente le candidat. Il s'en réfère à la Constitution, qui prévoit un statut de sénateur à vie et des avantages dus aux anciens chefs d'État. Martin Fayulu affirme sa détermination à lutter contre la corruption, se montre convaincu de la loyauté de l'armée au président élu et annonce des mesures fiscales pour favoriser les investissements miniers. Il se place aussi sous l'égide du Dr Mukwege, récent lauréat du prix Nobel de la Paix et ami personnel. "Ces élections ont eu lieu dans la foulée de cette très haute distinction. Elles ont renforcé l'exigence de justice, de probité (...) Le futur président de la République doit savoir que tout acte qu'il posera, il le fera sous le regard d'un homme comme Mukwege, celui qui ne transige pas". Dans La Libre, c'est Moïse Katumbi qui se dit confiant dans la victoire de Martin Fayulu, sur base de P.-V. des bureaux de vote compilés par les équipes de Lamuka à travers le pays. "Si le pouvoir veut imposer Shadary, ce sera la plus grande tentative de hold-up de l'histoire de la démocratie. Ceux qui voudraient le faire devront répondre de leurs actes devant la justice", prévient-il. (Belga)

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