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"Dans différents pays, on fabrique des habits. Mais les gens qui les font gagnent très peu de pognon. Des milliers d’ouvriers sont très, très mal payés. Pour créer des maillots, leurs salaires sont micros", chantent les élèves des cycles 10/12 des écoles communales liégeoises de Vieille Montagne et du Laveu.
A capella ou dans un clip vidéo, ils n’ont qu’une idée en tête : faire le buzz. Jusqu’à 90 euros pour le maillot officiel des diables et moins d’euro pour la couturière qui l’a fabriqué à l’autre bout du monde, il y a quelque chose qui cloche.
"Il y en a qui sont malades comme au Bangladesh et tout ça. Ils doivent payer l’école, payer les soins, la nourriture, les habits et tout ça. Et ils ont que 50 centimes donc c’est pas facile", explique une fillette au micro de notre journaliste Vincent Jamoulle.
"Leur boss, leur directeur, eux ils les traitent un peu comme des esclaves parce qu’ils ont pas doit aux mêmes choses que nous et moi c’est ça qui me touche", confie une autre.
"Quand on n’a pas d’argent on frôle la famine, on n’a pas l’droit, souvent, de s’offrir la médecine", chantent-elles. "Moi ça me dégoute parce que il y en a qui vivent super, ils s’en foutent des autres", lance une élève. "Allez les Diables, achetez équitable !", clament-elles en choeur devant l'objectif de la caméra de David Muller.
L'Union Belge ne répond pas, alors les élèves insistent
Publicité, taxes, distribution, bénéfices… la répartition des gains a été analysée en classe. L’année dernière ils ont écrit à l’Union Belge et à chaque Diable Rouge.
"Ils nous ont pas répondu alors nous on a voulu continuer pour que ça se sache et qu’on arrête ça", raconte une élève.
Un deuxième courrier est prêt à partir à l’Union Belge de football. Les gains perçus pour les maillots vendus ne pourraient-ils pas être redistribués, au moins en partie, à ceux qui les fabriquent ?
"Ben normalement oui, mais si on organise cette loi, je ne suis pas sûre qu’ils vont être d’accord", déclare une fillette.