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(Belga) Quatre bourgmestres MR sur cinq sont en difficulté dans les communes de la Région bruxelloise où les réformateurs sont en net recul. La N-VA ne perce pas dans la Région-Capitale dans laquelle les nationalistes n'avaient pas caché leur ambition en vue du scrutin de mai 2019. La campagne y a eu des accents 'suédois', identitaires, notamment sur les enjeux migratoires au parc Maximilien.
A la Ville de Bruxelles, le MR, qui participait à la majorité, perd 3%, selon les résultats partiels. Il est dépassé par Ecolo mais reste troisième en raison du mauvais score du cdH. Le PS est également en baisse mais reste en tête. Ailleurs, le MR qui disposait de cinq bourgmestres, est en difficulté. C'est le cas à Ganshoren mais aussi à Ixelles, où Ecolo l'emporte largement, Molenbeek, où la majorité actuelle de la bourgmestre Françoise Schepmans n'est pas reconductible, et Uccle où les réformateurs perdent leur majorité absolue. Une liste dissidente a fait mal à la liste de Boris Dilliès qui avait repris l'écharpe maïorale laissée par Armand De Decker, empêtré dans le Kazakhgate. Seul bourgmestre MR à s'en sortir honorablement, Vincent De Wolf augmente son score à Etterbeek sans toutefois retrouver la majorité absolue perdue en 2012. Il avait scellé dans sa commune un accord de reconduction avec la majorité sortante conclue avec le PS et Ecolo. Régulièrement pointée aux alentours des 6% dans les sondages pour l'élection régionale bruxelloise, ce qui lui permettrait de bloquer l'institution, la N-VA ne confirme pas dans les communes dont elle avait fait son cheval de bataille. Elle réalise un score de 3,63% à Bruxelles et de 3,65% à Molenbeek. Interrogée sur la RTBF, la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx a dit sa préférence à l'émergence de coalitions progressistes dans les communes bruxelloises, "là où c'est possible". La vice-présidente du PS a souligné la défaite des réformateurs en Région bruxelloise. (Belga)