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Omar guide notre équipe de journalistes sous le stade de football de Raqqa. C’était le lieu le plus redouté de la ville. Il montre à nos journalistes de RTLINFO les cellules où étaient torturés ceux qui ne pliaient pas aux lois de Daesh.
Cagoulés, pour ne pas être reconnus, des hommes des forces spéciales veillent sur la ville. La méfiance est encore perceptible. Il ne se passe guère une semaine sans qu’un attentat ne vienne menacer la fragile reconstruction de Raqqa.
Cheikh Omar, chef du conseil régional de Raqqa: "Il y a encore de très nombreuses cellules dormantes cachées à Raqqa et dans les petits villages du désert. Daesh est encore en mesure de frapper mais on fait le maximum pour maintenir la sécurité."
C’est en plein désert, au sud-est de Raqqa, à la frontière irakienne, que l'état islamique s’est retranché avec quelques milliers de djihadistes, les mieux aguerris et surtout avec leur chef, Al Bagdadi.
À 300 kilomètres de là, des ruines de Raqqa, émerge de façon surprenante, une ville qui fourmille de vie. Plus de cent mille déplacés sont rentrés. Il n’y a pas d’électricité. Tout est à reconstruire, à commencer par les mentalités. Réconcilier les victimes de Daesh et ceux qui ont collaboré.
Leila Mustafa est maire de Raqqa. Elle nous explique: "Daesh a profondément marqué les esprits. Les gens étaient obligés d’assister aux exécutions. Il nous faut combattre cette idéologie de la violence et en même temps rebâtir la ville. C’est un défi."
La réponse la plus cinglante à l’obscurantisme : c’est elle ! Leila Mustafa arpente sans peur les ruines de sa ville. La jeune femme est kurde, ingénieure. Elle dirige le conseil municipal et pilote la reconstruction.