Partager:
La 94e édition du carnaval d'Alost et son traditionnel cortège satirique ont été lancés dimanche à 13h00. Cette année, 71 sociétés carnavalesques et plus de 200 petits groupes de fêtards prennent part à l'événement, qui se plait à railler l'actualité politique et sociale. Quelque 4.500 personnes suivent le cortège de ces festivités carnavalesques, les plus populaires de Flandre.
La police est présente le long du parcours, qui s'étale sur sept kilomètres et se terminera sur la Grand-Place d'Alost.
Comme de coutume, les chars et les costumes sont un clin d'oeil à l'actualité. Les figures politiques belges sont d'ailleurs souvent la cible de plaisanteries au carnaval d'Alost, qui joue à fond la carte de l'impertinence. Cette année, le Premier ministre Alexander De Croo et l'ancien président de Vooruit Conner Rousseau, qui s'est retrouvé sous le feu des critiques pour ses propos injurieux envers les Roms, ont notamment inspiré les carnavaliers. Le documentaire diffusé par la VRT Godvergeten (Les oubliés de Dieu), dans lequel des adultes meurtris témoignent avoir été agressés sexuellement durant leur enfance ou leur adolescence par un prêtre ou un religieux catholique, figure également parmi les thèmes du cortège. La société de transports publics flamande De Lijn, dont la nouvelle offre de service a mené à la suppression de plus de 3.000 arrêts de bus en Flandre, est aussi narguée par les fêtards.
"Il n'y a aucune forme de censure. On peut rire de tout et de tous", a assuré le bourgmestre Christop D'Haese, habillé pour l'occasion en chevalier portant les couleurs de la ville d'Alost.
L'élu local a insisté sur l'importance de la sécurité lors d'un événement aussi festif. "Nous surveillons (le niveau de) la Dendre et nous contrôlons la consommation et la détention de stupéfiants. Un plan d'intervention est prévu en cas de problème", souligne-t-il.