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Un mouvement de grève, mené "en front commun" et pendant 24h, perturbera le fonctionnement de l'aéroport de Charleroi jeudi, indique la direction mercredi.
"Des actions sont annoncées en front commun syndical à l’aéroport de Charleroi. Celles-ci devraient impacter fortement le bon déroulement des opérations", peut-on lire ce jeudi sur le site de l'aéroport de Charleroi.
Un mouvement de grève est en effet prévu ce jeudi et durant 24h à l'aéroport de Charleroi. "Des vols seront annulés préventivement", indique l'entreprise aéroportuaire. Elle précise toutefois que "les passagers concernés par ces annulations (départs et retours) seront contactés par leur compagnie aérienne."
"Nous conseillons aux passagers dont le vol est maintenu de consulter, avant de se rendre à l'aéroport, le statut de leur vol via le site de leur compagnie aérienne. Il est fortement conseillé de voyager uniquement avec un bagage à main dans la mesure où nous ne pourrons pas garantir le traitement des bagages de soute", ajoute encore le Brussels South Charleroi Airport (BSCA).
"Nous regrettons l’impact de ces actions et mettrons tout en œuvre pour rétablir la situation au plus vite."
Un préavis déposé début septembre
Les syndicats avaient déposé un préavis de grève le 4 septembre dernier, il courait sur deux semaines et devrait donc être activé jeudi. Le mouvement concerne la majorité des fonctions opérationnelles (bagages, check-in, ravitaillement des avions) et il n'est pas possible pour l'aéroport de savoir dans quelle mesure la grève sera suivie.
Le syndicat chrétien CNE indique mercredi soir qu'aucun appel officiel à la grève n'a été lancé par les représentants des travailleurs. Cependant, la situation est tendue au sein du personnel, qui est "agacé, excédé" et il n'est donc pas exclu qu'il se mette en grève dans un avenir proche.
Depuis le dépôt d'un préavis de grève la semaine dernière, aucun contact autre que par e-mail n'a eu lieu entre la direction et les syndicats, selon la CNE. Le conflit porte sur les conditions de travail, avec un taux d'absentéisme qui rend la surcharge de travail intenable. Les représentants des travailleurs dénoncent également une "politique managériale agressive".
La direction déplore pour sa part des "actions sauvages" qui "ne sont pas couvertes par un préavis puisque ce dernier, introduit le 4 septembre, est toujours en cours et que, comme le mentionnent les syndicats eux-mêmes, des actions ne peuvent être menées qu'à l'issue de celui-ci, donc à partir du 19 septembre".
BSCA précise encore avoir proposé une réunion ce mercredi, "mais les syndicats n'y ont pas répondu". "Les syndicats ne respectent pas leurs engagements de paix sociale", conclut la direction.