Les intempéries de ce jeudi ont provoqué de nouvelles inondations en région liégeoise, notamment à Omal où plusieurs commerçants, une école de danse et même des habitations ont été sous eau.
La météo n'aura laissé aucun répit aux habitants d'Omal, en région liégeoise, ce jeudi soir... Des orages ont balayé la Hesbaye, provoquant des coulées de boue.
Une école de danse, des commerces et une dizaine d'habitations se sont retrouvés sous eau. Ce vendredi matin, l'eau est descendue, mais les dégâts sont toujours visibles. A l'intérieur de l'école de danse Ainsi Danse à Omal, on peut voir les torchons sur le sol et les traces de boue de la veille. La salle est complètement dévastée. Matériel, parquet et mobilier n'ont pas résisté à la puissance de l'eau hier soir. "Il n'y a plus rien qui tient. Malheureusement, on ne sait rien garder", dit Matthias, un bénévole.
Une professeure de danse, Nikita, explique: "l'eau a carrément soulevée les portes des deux salles, des charnières et les a fait tomber sur le sol". Pour ces danseurs, fini les entraînements, les cours et la préparation de leur spectacle. Ils leur faudra sans doute des mois pour tout reconstruire. "J'ai envie de pleurer, vraiment, c'est horrible. Le parquet, ça ne fait pas longtemps qu'il est là, donc on se dit que c'est un travail de plusieurs années pour la poubelle", se désole Colleen, une professeure de danse.
Une autre professeure, Gwenaëlle, dit espèrer que "les assurances vont être là et que tout le monde va être derrière".
À l'extérieur, les images sont les mêmes : les coulées de boue sont encore visibles à certains endroits, notamment sur les trottoirs.
La commune a distribué des sacs de sable
L'eau est arrivée de la commune voisine, de Braives, et elle a inondé la nationale 69. L'eau a atteint la commune de Geer, où est située l'école de danse, le long de la nationale. Plusieurs commerçants ont aussi été touchés, ainsi que des habitations. Sur place, on voit que des sacs de sable ont été installés devant certaines maisons.
Marylène habite sur la chaussée Romaine à Omal, elle a été fortement impactée par la montée des eaux. Émue, elle nous raconte la soirée d'hier. "Quand l'orage a commencé à arriver vers 18h45-19h, ça a été très très vite. L'eau est arrivée, ça a commencé d'abord par les égouts, on a commencé à les vider pour que l'écoulement se fasse. Puis ça a descendu l'allée de garage et c'est rentré, rentré, rentré... On arrivait plus. C'était fini", explique-t-elle.
Le premier réflexe a évidemment été de sortir les voitures du garage, "sinon, elles allaient être sous eau." Marylène a ensuite appelé les pompiers "vraiment dans le désarroi parce que je ne savais plus où mettre l'eau." Les sauveteurs ont d'abord sorti le chien, qui se trouvait "pétrifié" dans le garage, en hauteur.
Avant aujourd'hui, Marylène confie qu'elle n'avait jamais connu un tel scénario. "C'est depuis qu'ils ont fait les nouvelles maisons, à mon avis. On a jamais vu ça sur 30 ans... Jamais, jamais. Ils ont fait de nouvelles maisons juste en face et les eaux venaient derrière les maisons et traversaient leurs cours, et descendaient vers la chaussée", poursuit la riveraine.
Elle a travaillé jusqu'à 3h du matin pour déblayer et nettoyer son habitation. "Et on est loin d'avoir fini... Mais il y a pire, il y a toujours pire."
Les pompiers et la protection civile étaient sur place jeudi soir. Ils ont pompé l'eau, là où elle avait envahi certains quartiers et de nouveaux lotissements. Les autorités locales étaient aussi sur place jusqu'à tard dans la soirée. Elles ont distribué des sacs de sable.
Le personnel communal doit normalement revenir à Omal ce vendredi matin pour vérifier les besoins des habitants.
