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"La fin va être hyper abrupte": Sophie déçue après la fermeture de la crèche de son enfant à Heusy

Une crèche doit fermer ses portes à Heusy (Verviers), en province de Liège. 50 enfants et donc 50 familles vont donc bientôt se retrouver sans solution de garde. Comment expliquer ces fermetures à répétion ? Pourquoi est-ce difficile de rendre ces structures d'accueil rentables?

Huit personnes travaillent dans cette crèche privée jusqu'au 30 juin. Depuis ce mercredi, les parents ont appris que l'établissement allait fermer. "En tant que maman, c'est vrai super dur de se dire qu'elle est épanouie ici. La fin va être hyper abrupte, ce n'est pas facile", confie Sophie, la mère de Clémentine.

Placer son enfant en crèche privée coûte en moyenne 500 euros par mois. 50 enfants sont accueillis ici par des indépendantes qu'il faut payer, et des coûts énergétiques toujours plus importants que les tarifs ne permettent plus de couvrir.

"Le premier problème est financier. Le second problème, c'est le personnel qui travaille sous le statut d'indépendant. Un statut précaire, insécure, qui ne permet pas une pérénité de la structure. J'aimerais qu'elles soient salariées pour qu'elles aient un contrat en bonne et due forme ", explique Cécile Foguenne, la directrice de la crèche. 

"On a été là des jours où on ne devait pas être là. On a fait sauté des vacances pour être là pour les enfants, pour les parents, pour la patronne. On s'est investi et du jour au lendemain, on vous annonce que c'est fini", ajoute Manon, un puéricultrice.

Suite aux inondations dans la région, les subsides octroyés aux structures d'accueil publiques ont fortement diminué. Celle de Cécile ne peut pas recevoir spontanément de subsides vu son statut. Les parents cherchent des solutions. 

"On va essayer de prendre contact avec les différents niveaux de pouvoirs pour trouver une solution. Ce qui est problématique, c'est qu'il faut trouver une solution très rapidement", indique François, un papa. 

Autre problème: l'éternel accueil dans ces structures. 5.200 places devraient être créées d'ici 2025 en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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