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Sur les 380 membres de la PJF, 200 ont été assignés à résidence. La cause? Sur place, la sécurité et les conditions de travail ne sont pas garanties. Plusieurs infrastructures sont touchées. Pour cet inspecteur qui préfère garder l'anonymat, la situation est insoutenable. "Les bugs sont journaliers. Certains collègues n'arrivent pas à se connecter, d'autres voient leur connexion sauter pendant qu'ils travaillent. Nous ne pouvons pas travailler décemment à la maison."
De nombreux travaux promis depuis l'ouverture des procédures ne sont toujours pas réalisés par la régie des bâtiments. "Certains WC et urinoirs sont fermés depuis des semaines, des odeurs nauséabondes s'en sont dégagées pendant des mois et les douches sont toujours impraticables."
Alerté depuis 2015, Willy Demeyer, bourgmestre de Liège, a fermé plusieurs locaux. "Je n'ai pas eu le choix. D'autres procédures sont en cours pour les derniers bâtiments qui restent ouverts." En attendant, la troisième PJF du pays est au ralenti. Elle gère pourtant des matières importantes comme le terrorisme ou le crime organisé. Le directeur judiciaire François Farcy témoigne: "Tout ce que nous pouvons faire à notre niveau, nous le faisons. Le problème, ce sont les travaux plus importants en matière de sécurité, électricité et incendie qui relèvent plus de la régie des bâtiments. On essaye d'avancer avec eux, mais c'est assez compliqué." Le secrétaire d'Etat à la régie des bâtiments est injoignable.
Le personnel va faire entendre son ras-le-bol ce lundi. Une action syndicale est prévue.