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Six civils ont été tués mardi soir dans des raids aériens menés par le régime syrien sur le dernier réduit tenu par l'organisation Etat islamique (EI) dans le sud de Damas, a indiqué mercredi une ONG.
Les victimes, parmi lesquelles deux couples, ont péri dans des frappes sur le camp palestinien de Yarmouk, dans la périphérie sud de la capitale, a précisé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Les forces de Bachar al-Assad pilonnent sans relâche depuis jeudi Yarmouk et les quartiers voisins tenus par l'EI, tandis que les jihadistes ripostent avec des tirs d'obus et de roquettes sur les quartiers progouvernementaux. Des combats au sol opposent également les deux camps.
Les frappes aériennes, les tirs d'artillerie et de roquettes des forces du régime visaient mercredi matin les quartiers voisins de Hajar al-Aswad et Qadam, a précisé l'Observatoire.
Les six nouvelles victimes portent à 18 le nombre de civils tués depuis l'intensification jeudi des bombardements.
Les violents combats et bombardements ont également tué 52 combattants prorégime et 35 jihadistes de l'EI, estimait mardi l'OSDH.
Les autorités syriennes ne communiquent pas sur les pertes dans les rangs des forces du régime.
Mardi, l'agence officielle a annoncé la mort de cinq civils tués par un tir d'obus des "terroristes", nom utilisé par le régime pour désigner les rebelles, sur un marché dans le sud de la capitale.
Selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), la plupart des 6.000 réfugiés palestiniens qui vivaient à Yarmouk au moment de ce regain de violences ont été déplacés vers le quartier de Yalda.
Après avoir reconquis les territoires rebelles de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, le régime veut faire tomber cet ultime fief jihadiste dans la périphérie sud pour consolider son pouvoir sur la capitale et ses environs.
Selon l'OSDH, environ un millier de combattants jihadistes se trouveraient dans les quartiers de Yarmouk, Hajar al-Aswad, Tadamoun et Qadam.
Défait par les multiples offensives menées contre son "califat" autoproclamé en 2014 à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'EI ne contrôle plus que 5% du territoire syrien, notamment des zones désertiques du centre et de l'est du pays.
Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.