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Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin assure que la suppression de la taxe d’habitation sera un cadeau fiscal pour tous les Français, sans contrepartie, dans un entretien au Parisien publié vendredi.
"Non. Il n’y aura pas de tour de passe-passe où l’on supprime des milliards pour aller les chercher ailleurs. L’idée générale du gouvernement et du président est de baisser les impôts", affirme Gérald Darmanin.
A la question : "C’est donc un cadeau fiscal pour 100 % des Français ?", le ministre répond : "Oui, c’est le cas."
Un cadeau qui "coûte tout de même près de neuf milliards d’euros" relève Le Parisien. "L’objectif est de financer complètement les huit à neuf milliards d’euros notamment grâce à une refonte de la fiscalité locale. Nous voulons simplifier au maximum la tuyauterie fiscale des collectivités", explique M. Darmanin.
Au sujet de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires : "Il n’y aura pas d’impôt nouveau mais la question se pose en effet de maintenir cette taxe. La question est légitime car le président ne s’est jamais engagé à supprimer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires" indique-t-il.
Concernant un mille-feuille de 190 taxes inefficaces selon un rapport officiel, le ministre précise qu'"elles sont même probablement plus de 300 ! Et chacune rapporte moins de 150 millions d’euros par an à l’État. Bref, beaucoup de tuyauterie et de fiscalité idiote pour peu de recettes".
"Je souhaite donc provisionner 200 millions d’euros par an pour en supprimer entre dix et vingt chaque année. Je pense notamment à la taxe sur les farines, semoules et gruaux de blé tendre, dont la suppression est promise depuis des années, ou au prélèvement assurance frontière automobile, ou encore à la contribution pour les poinçons sur les métaux précieux", détaille-t-il.
Enfin, Gérald Darmanin annonce que : "Quarante mille agents des centres des impôts sont prêts à prendre jusqu’à 20.000 appels par jour. Et si ce n’est pas suffisant, dès septembre, nous ferons appel à des prestataires extérieurs via des centres d’appel qui pourront prendre 10.000 appels supplémentaires", pour répondre aux questions des contribuables concernant le prélèvement à la source des impôts.