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Donald Trump a suggéré lundi d'"arrêter pour trahison" le parlementaire démocrate Adam Schiff, qui supervise l'enquête pour destitution engagée contre lui, manifestant sa volonté d'en découdre avec l'opposition.
"Adam Schiff a fait, illégalement, une déclaration FAUSSE et terrible, sur mon échange avec le président ukrainien, en assurant que c'était moi qui l'avais tenue", a écrit le président américain dans une série de tweets matinaux.
"Cela n'a rien à voir avec ce que j'ai dit. Doit-il être arrêté pour trahison ?" a-t-il interrogé en dénonçant à nouveau "la pire chasse aux sorcières de l'histoire du pays".
Les démocrates accusent M. Trump d'avoir demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky d'enquêter sur son rival Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de l'élection présidentielle de 2020.
Ils ont ouvert mardi une enquête en vue d'une procédure de destitution à son encontre et Adam Schiff, qui préside la puissante commission du renseignement à la Chambre des représentants, est chargé de la superviser.
Le démocrate a comparé le président à un "chef mafieux" après la publication, mercredi, de la transcription d'un échange téléphonique avec M. Zelensky.
Dans cette discussion, M. Trump a notamment déclaré: "Les Etats-Unis ont été très très bons à l'égard de l'Ukraine et je ne dirais pas que ça a forcément été réciproque" avant de demander à M. Zelensky de "se pencher" sur les affaires du fils de Joe Biden en Ukraine.
"C'est comme cela qu'un chef mafieux parle: +qu'avez-vous fait pour nous? Nous en avons tellement fait pour vous mais cela n'est pas très réciproque. J'ai un service à vous demander+", avait réagi Adam Schiff.
Malgré des vacances parlementaires, sa commission s'est rapidement mise au travail et a émis dès vendredi ses premières injonctions avec l'objectif de parvenir à rédiger les articles d'impeachment (mise en accusation) de Donald Trump d'ici à la fin de l'année.
Le locataire de la Maison Blanche martèle depuis une semaine que son appel était "parfait" et accuse les démocrates d'être "hystériques".
Dans ses tweets lundi, il s'est de nouveau prévalu du soutien de M. Zelensky. "Le président de l'Ukraine a dit que je ne lui avais mis aucune (ZERO) pression. Dossier clos".