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Un nouveau modèle d'exploitation pour les aéroports wallons

(Belga) Le gouvernement wallon a approuvé, jeudi, en première lecture, un nouveau modèle d'exploitation des aéroports wallons. Objectif principal: réguler l'exploitation de ces aéroports, propriété foncière de la Région wallonne, via la Société wallonne des aéroports (Sowaer) tout en étant gérés par 2 sociétés d'exploitation (BSCA et Liege Airport) qui jouissent d'une concession de services jusqu'en 2041, afin d'optimaliser les investissements.

En d'autres termes, les aéroports de Liège et de Charleroi vont passer d'un régime de concessions entre la Wallonie et les sociétés gestionnaires des aéroports à un régime de licences, ce qui ne devrait avoir aucun impact pour les passagers. A l'heure actuelle, la durée des concessions des 2 aéroports régionaux court jusqu'en 2041. "Bien que les 2 aéroports, ainsi que d'autres opérateurs présents sur les 2 sites, aient déjà réalisé d'importants investissements liés à cette exploitation, cette échéance freine leur développement économique", a indiqué jeudi le ministre wallon en charge du dossier, Jean-Luc Crucke (MR). "De plus, le tribunal de l'Union européenne a jugé que les activités d'un aéroport sont de nature économiques et les aéroports eux-mêmes des entreprises soumises au droit de la concurrence", a-t-il ajouté. Dans ce contexte, le gouvernement wallon devait, dès à présent, revoir le modèle d'exploitation des aéroports régionaux, a-t-il ajouté. Afin de permettre à la Région de maintenir un certain contrôle des activités, un système de licences va donc être mis en place, ces licences étant octroyées sous certaines conditions "selon une procédure stricte définie par le gouvernement", a encore expliqué le ministre. Un plan décennal ainsi qu'une charte de qualité devront ainsi être présentés par l'exploitant, le Service public de Wallonie jouant le rôle d'autorité de régulation. "Ce nouveau régime permettra d'établir des baux emphytéotiques de minimum 27 ans, ce qui n'est actuellement plus possible puisqu'il ne reste plus que 23 ans avant la fin de l'échéance", fixée en 2041, a encore souligné Jean-Luc Crucke. "Ce modèle, qui n'est pas une privatisation mais bien une optimalisation, permettra de pérenniser la croissance économique des aéroports et engendrera dès lors un développement de l'emploi direct et indirect sur les plateformes aéroportuaires", a-t-il conclu. (Belga)

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