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Une veillée de prière à Paris contre l'arrêt des traitements de Vincent Lambert

(Belga) "Aimer n'est pas tuer": plus de 300 personnes se sont réunies mercredi soir devant l'église Saint-Sulpice à Paris pour une veillée de prière pour Vincent Lambert et dénoncer l'arrêt des soins de ce patient tétraplégique en état végétatif depuis presque onze ans.

Le médecin de Vincent Lambert, hospitalisé au CHU de Reims après un accident de voiture en 2008, a engagé mardi 2 juillet un nouvel arrêt des traitements, effectif depuis mercredi soir. Après des années de combat judiciaire contre ce qu'ils considèrent comme un "assassinat", les parents de Vincent Lambert, se sont résignés lundi à la mort "inéluctable" de leur fils. Devant l'église Saint-Sulpice à Paris, Me Jérôme Triomphe, l'un des avocats des parents, a dénoncé mercredi une "mise à mort insupportable et abominable", sous les applaudissements de la foule assise sur le parvis. "Tu n'es qu'un symbole pour faire avancer le débat sur l'euthanasie", donc "tu dois mourir au nom de la loi, maintenant c'est fini", a ajouté l'avocat devant une banderole accrochée aux grilles de l'église proclamant "Aimer n'est pas tuer". "Ce soir nous sommes malheureux mais le cœur en paix", a-t-il lancé avant d'ajouter dans un sanglot: "Adieu Vincent, nous ne t'oublions pas". Pour l'autre avocat des parents, Me Jean Paillot, "la longue bataille juridique se termine aujourd'hui par une régression dramatique des droits". "C'est une cathédrale d'humanité qui brûle sous nos yeux", a-t-il déclaré avant quelques minutes de prières et de recueillement. "Vincent est un agneau qu'on mène à l'abattoir mais Vincent n'est pas une affaire, c'est un être humain", ont écrit ses parents dans une lettre lue pendant la veillée. "C'est une personne handicapée qu'on est train de tuer", lance Christine Pellen une ingénieure de 38 ans, venue prier. Assis un peu plus loin en tailleur sur le parvis de l'église, Florian Varnier, 24 ans, qui suit l'affaire depuis quelques mois, se demande pour sa part: "Pourquoi est-ce-que Vincent Lambert n'a pas le droit de vivre? " L'affaire Vincent Lambert, devenue le symbole du débat sur la fin de vie en France, est aussi l'histoire d'un déchirement familial. L'épouse, Rachel Lambert, ainsi que six de ses frères et soeurs et son neveu François plaident depuis des années, à l'inverse des parents, contre tout "acharnement thérapeutique" et pour le laisser mourir. (Belga)

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