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L'ancien vice-président américain Joe Biden, pressenti pour être candidat à la présidentielle de 2020, a promis mercredi d'être "plus attentif" à ses actes après avoir été accusé par plusieurs femmes de gestes déplacés.
"Les normes sociales changent. Je le comprends et j'ai entendu de que disent ces femmes", a-t-il écrit sur son compte Twitter, alors que les sensibilités ont considérablement évolué dans la société américaine depuis le début de la campagne anti-harcèlement #MeToo.
"Pour moi, la politique a toujours été une affaire de relations, mais je serai plus attentif au respect de l'espace personnel dans l'avenir", a-t-il ajouté.
Connu pour être volontiers tactile, notamment avec les femmes, Joe Biden, 76 ans, a été accusé la semaine dernière par une ancienne élue, Lucy Flores, de l'avoir embrassée "sur le haut de la tête" en 2014 lors d'un meeting de campagne.
Lundi, une autre femme, Amy Lappos, a raconté qu'en 2009, M. Biden avait frotté son nez contre le sien. "Pendant qu'il me tirait vers lui, j'ai cru qu'il allait m'embrasser sur la bouche", a-t-elle dit.
Deux autres femmes ont évoqué dans le New York Times des moments de gêne face à des gestes équivoques, selon elles, de M. Biden.
Cette polémique pourrait menacer Joe Biden, qui domine les sondages dans le camp démocrate alors même qu'il n'est pas officiellement candidat à la Maison Blanche.
"J'essaie toujours de créer une relation humaine, je serre des mains, j'enlace les gens, je prends les hommes et les femmes pas les épaules en leur disant +tu peux le faire+", explique-t-il dans une vidéo de deux minutes accompagnant son message sur Twitter.
"Maintenant, l'important c'est de faire des selfies ensemble", ajoute-t-il. "Les frontières de l'espace personnel ont bougé, je le sais, j’entends ce qu'elles (les accusatrices) disent et je serai plus attentif, c'est ma responsabilité", assure-t-il.
"J'ai travaillé toute ma vie pour donner du pouvoir aux femmes, pour empêcher les abus", souligne l'ancien vice-président de Barack Obama.
L'équipe de M. Biden a dénoncé une campagne de "calomnies et de manipulations" après la diffusion d'images dans des situations pouvant paraître déplacées avec des femmes, généralement lors d'évènements publics.