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Près de 5.000 accidents survenus en 2022 sont liés à des conducteurs conduisant sous l'emprise de l'alcool ou de drogues. Pour tenter de mettre fin à ce fléau, les contrôles de police sont toujours plus nombreux. Le taux d'alcoolémie des automobilistes est contrôlé et doit être au-dessous d'un seuil minimal. On vous rappelle comment cela fonctionne.
Mi-janvier, le week-end sans alcool au volant était organisé. Lors de cette 15e édition, la police a contrôlé près de 48.000 conducteurs. Parmi eux, 1,62% avait franchi la limite autorisée.“Dans les sujets du contrôle de police de ce week-end, vous donnez l'information que la limite est 0.5. Alors que lors d'un contrôle, la police m'a annoncé que la vraie limite est de 0.22. Donc qui dois-je croire ?”, nous écrivait Michel via le bouton orange Alertez-nous.
On parle d’infraction au-delà de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, soit 0,22 mg par litre d’air expiré. Quand on évoque le seuil autorisé, deux unités de mesure sont donc possibles. Soit on parle en gramme d’alcool par litre de sang, soit on parle par en milligramme par litre d’air expiré. En fait, lorsque la police vous fait souffler dans l’éthylotest, le taux d’alcool de votre haleine doit être inférieur à 0,22 mg par litre d’air expiré.
Le risque d'accident multiplié par 5 au-delà de 0,8g/L de sang
Cette quantité correspond à 0,5 gramme d’alcool dans le sang. Pour les conducteurs professionnels, le seuil de tolérance est moins élevé.
Pour les conducteurs professionnels, le taux maximal autorisé est de 0,2 g/L de sang (ou 0,09 mg/L d’air). Lorsque l’on vous sert un verre dans un bar, cela correspond à 10 grammes d’alcool pur. Les quantités varient selon la boisson alcoolisée. Ces 10 grammes d’éthanol font monter le taux d’alcoolémie de 0,20g à 0,25g/L de sang.
À la maison, on a tendance à être plus généreux
On estime qu’après deux verres commandés dans un bar, le seuil autorisé est donc atteint. Mais cette estimation peut varier en fonction de votre profil et des verres servis. "Attention, à la maison, on a tendance à être plus généreux dans les quantités et à dépasser la dose ‘bar’ d’alcool", indique l’Agence wallonne de sécurité routière sur son site internet.
Les limites autorisées ont évolué au fil des années. Lors de sa création en 1967, le taux d'alcool autorisé au volant était de 1,5g. En 1975, on passe d'un taux punissable de 1,5g à 0,8g. En 1994-1995, on est passé à un taux de 0,5g qui est le taux actuel, nous avait expliqué Benoît Godart, porte-parole de Vias.
Selon des chiffres relayés par l'Agence wallonne de sécurité routière, 0,2g d'alcool par litre de sang est suffisant pour altérer la conduite. Le risque d'accident est quant à lui multiplié par 5 au-delà de 0,8g/L de sang.
