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Delphine de Feluy "seule et en détresse" sur une île de Madagascar: sa voisine de chambre avait pris son passeport par erreur, le début des ennuis

Des congés qui tournent au cauchemar : à Madagascar, Delphine s'est retrouvée sans passeport quand celle qui partageait sa chambre est repartie avec, vers Bruxelles, par erreur. Commence alors son combat, sur une île isolée, pour remettre la main sur ses documents et pouvoir rentrer chez elle. Elle nous raconte son aventure.

Les récentes vacances de Delphine, habitante de Feluy, et de Sylvia, devaient être "tranquilles". Elles ont commencé par du trekking sur l'île de la Réunion, avant de finir avec "quatre jours de plage tranquilles à Nosy Be" (une île de Madagascar), raconte Sylvia. Pourtant, ces congés au soleil se finissent mal.

Via le bouton orange Alertez-nous, Sylvia nous a fait part du malheur de Delphine, qui est restée coincée sur l'île située au nord de Madagascar, durant plusieurs jours. "Elle est seule sur place et en détresse. Moralement, elle n'en peut plus", nous alertait Sylvia.

Dans le groupe de six personnes avec qui elles voyageaient, l'une d'elles devait repartir en Belgique plus tôt pour un mariage.  "Elle partageait la chambre de Delphine, et sans s'en rendre compte, elle est repartie avec les deux passeports", explique Sylvia. C'est au moment de ranger ses affaires pour partir à son tour, le samedi, que Delphine se rend compte que son passeport a disparu. "Je me suis dit que ça allait être difficile de quitter le pays", s'inquiète alors Delphine.

La bande s'organise 

Sans attendre, le groupe entreprend les démarches pour trouver une solution. "On a pris contact avec la compagnie aérienne et on leur a demandé si on pouvait essayer de quand même prendre le vol. De toute façon, j'allais quand même essayer de prendre le vol parce que j'avais ma carte d'identité", explique-t-elle. Delphine comptait atterrir sur l'île de la Réunion, territoire français et membre de l'espace Schengen.

La compagnie aérienne accepte la proposition de Delphine, mais arrivée à l'aéroport, cela ne se passe pas comme prévu : "J'ai été refoulée à cause de la police aux frontières", regrette-t-elle.

Il accepte de la loger pour moins cher, vu la situation

Les deux heures et demie de battement avant le vol ne suffiront pas à trouver une solution. "On retrouve un hôtel qui a, heureusement, une suite de libre. On négocie le prix et il accepte de la loger pour moins cher, vu la situation", continue Sylvia. Elle et les quatre autres membres du groupe sont obligés de rentrer en Belgique.

L'ambassade belge la plus proche est... au Kenya

Commence alors une course contre-la-montre pour prendre le prochain avion où il reste une place, le jeudi. Il ne lui manque qu'un passeport pour décoller et pour en récupérer un nouveau, ce n'est pas si simple. Il n'y a pas à Madagascar d'ambassade belge. L'ambassade compétente se trouve à Nairobi, au Kenya, alors que sans passeport, Delphine ne peut pas quitter le territoire.

Il y a eu très peu de contacts, il n'a jamais décroché au téléphone

À Tananarive, la capitale malgache, se trouve un consulat honoraire. Il se trouve à 620km à vol d'oiseau de Nosy Be. Delphine déplore que le contact avec le consul était pour le moins compliqué. "Il y a eu très peu de contacts, il n'a jamais décroché le téléphone. Il faut dire aussi que les communications à Madagascar sont très chères, il me répondait par écrit", s'agace la voyageuse. Il lui propose tout de même de déclarer la perte de son passeport, mais Delphine n'a pas de temps à perdre: "Je ne veux pas faire la déclaration de perte si je n'ai pas la certitude que jeudi, je suis dans l'avion".

En tant que consul honoraire, son pouvoir est en fait limité. "C'est une personne qui est représentative du pays et qui s'engage, sur l'honneur, à pouvoir aider les personnes ressortissantes du pays à les aider dans leurs différentes démarches", clarifie Anne-Sophie Snyers, directrice générale de la Belgian Travel Confederation. "Ce sont des postes honoraires, donc ce n'est absolument pas rémunéré", ajoute-t-elle. Celui-ci aurait dû aider Delphine, elle ne s'est pas sentie accompagnée.

Delphine libérée

Le lundi suivant, la décision est prise. "Comme je n'ai eu aucune certitude de la part du consul de Belgique, j'ai opté pour la sécurité et j'ai demandé que quelqu'un me ramène mon passeport, qu'il prenne l'avion le lundi pour arriver le mardi après après-midi et repartir le jeudi après-midi", raconte Delphine. C'est à un ami que Delphine a payé un aller-retour pour qu'il lui délivre le passeport en main propre.

C'est ainsi que le calvaire de Delphine s'est achevé au bout de six jours de flou. "La plus grosse peur que j'ai eue, c'était que cette blague me coûte relativement cher", nous confie-t-elle. "Ce n'est pas agréable de terminer un voyage comme ça, la fin est un petit peu gâchée pour tout le monde".

Comment agir en cas de perte ou de vol ?

Lorsqu'un voyageur perd son passeport, il faut toujours contacter l'ambassade belge la plus proche, après avoir déclaré la perte à la police. "Logiquement, elle devrait prendre contact avec sa représentation en Belgique, qui lui-même va prendre contact avec les autorités belges", explique Anne-Sophie Snyers.

La porte-parole conseille également de prendre contact avec la commune "pour voir dans quelle mesure elle pourrait avoir un duplicata de son passeport". Il est également toujours intéressant d'avoir une copie papier du passeport, cela facilite la procédure.

Le duplicata peut ensuite être reçu par mail, selon Anne-Sophie Snyers. Cela permet, généralement, de convaincre les autorités de quitter le territoire.

En attendant de recevoir un document de voyage, certains frais peuvent être remboursés : "Il y a certaines assurances voyage qui supportent un report de voyage et d'un séjour sur place", fait remarquer la porte-parole, mais précise que cela n'aurait pas couvert le billet de son ami qui lui a apporté son passeport.

La mésaventure de Delphine n'était pas prévisible, mais il convient de prendre toutes les précautions, avant et pendant le voyage.

 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Et dire que si elle avait été un espion ou un pseudo-humanitaire, ayant voyagé sans respecter aucune règle tant Belge que locale, l'Etat se serait mis en 4 pour elle, au point de libérer 3 terroristes pour la faire revenir ... Elle aurait même eu droit à une conférence de presse et une rencontre avec le Roi.

    Mick Mick
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