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Le trafic fluvial est totalement à l'arrêt en ce moment sur une portion du canal Charleroi-Bruxelles. Une porte du plan incliné de Ronquières est tombée ce week-end. Il s'agit d'une porte de plus de 60 tonnes, cela met donc évidemment du temps à déplacer. Mais en attendant, une péniche est bloquée à l'intérieur de la structure.
C'est un câble qui soutenait la porte qui a cédé. Lors de la chute, une partie de la structure s'est désolidarisée et est tombée à l'eau. Des éléments qu'il faut maintenant dégager. Des plongeurs ont notamment été sollicités. "Ici, on est en train de mettre en sécurité la porte avec ses différents éléments qui sont tombés à l'eau. Il y a une partie poutre de choc qui est complètement à l'eau qui est désolidarisée, donc on va l'attacher et essayer de la sortir de l'eau", explique Philippe Dullier, ingénieur au Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures (SPW).
Ce sont des manœuvres délicates, précises et qui prennent du temps... Il faudra ensuite redresser la porte d'un peu plus de 60 tonnes, pour tenter de la remettre dans son enclave. Une opération réalisée à l'aide d'une grue impressionnante et 350 tonnes. Premier objectif ? Libérer Daniel. Il venait de s'engouffrer dans le bac avec sa péniche lorsque la porte est tombée. "J'étais à peine rentré. Déjà, quand j'étais devant, je voyais une grosse fumée noire qui sortait du câble. Et trois secondes après, même pas... Une seconde après, le câble a cédé et est tombé dans l'eau. Ça m'a foutu un choc", raconte Daniel De Roeck, batelier.
Les travaux de réparation pourront ensuite seulement commencer. Tous les dégâts ne sont pas encore visibles. "On a déjà quand même quelques indications au niveau de la suspension. On sait très bien que là, il y aura quelques travaux lourds à effectuer. Donc, ce bac-ci ne devrait pas redémarrer avant quelques mois", avertit Philippe Dullier, ingénieur au Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures (SPW).
Pour permettre la reprise de la navigation, il faut donc accélérer les travaux de rénovation en cours sur le second bac. Un chantier qui devrait encore durer quelques jours, voire quelques semaines. En attendant, les bateliers sont déviés.