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Les jeunes travailleurs, tous des fainéants? Milana, 28 ans, pousse "un gros coup de gueule"

"Ça, ce sont toutes les candidatures auxquelles j'ai postulé depuis que je suis sortie de l'école", détaille Milana en désignant une grosse pile de documents. Cette jeune femme de 28 ans nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour pousser "un gros coup de gueule". 

"On dit tous les jours que les jeunes ne veulent plus travailler, mais si les sociétés prenaient la peine de répondre aux centaines de candidatures que les jeunes prennent le temps d'envoyer, cela pourrait éventuellement débloquer des situations", s'offusque-t-elle. 

Après des années de recherches, Milana a finalement décroché un emploi de gestionnaire de dossiers en intérim. Mais la désillusion est grande pour celle qui a fait des études de... marketing. 

"On se sent dévalorisé. On se dit : 'pourquoi j'ai fait toutes ces études pour me retrouver à un stade où j'aurais pu aller directement après mes secondaires'".

Bien souvent, dans les annonces, les employeurs demandent une certaine expérience. Une exigence que les jeunes qui entrent sur le marché du travail ont bien du mal à satisfaire. "Souvent, j'entends de la part de générations supérieure que les jeunes ne veulent pas travailler, qu'il y a un taux de chômage élevé chez les jeunes, qu'ils sont trop feignants. Alors que je pense que la majeure partie est comme moi et passe son temps à chercher des offres d'emploi qui pourraient lui convenir."

Si, dans un temps passé pas si lointain, le critère de l'expérience était effectivement important pour les employeurs, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Du mois, c'est ce qu'affirme Benoit Caufriez, le directeur d'Acerta, entreprise de prestation de services et de ressource humaine. "Ça a toujours existé qu'un étudiant qui sort de l'école a plus de mal à trouver un travail. Maintenant, il y a une ouverture beaucoup plus grande des entreprises par rapport à ça". La raison principale à cette ouverture, c'est à cause de l'actuel marché de l'emploi qui est "tendu". "C'est la guerre des talents. Ce n'est pas évident de trouver des talents."

Un son de cloche que l'on retrouve au Forem : "Les entreprises s'affranchissent de l'expérience et essayent de trouver des personnes motivées à apprendre le métier. Elles font des formations afin de faire monter les compétences techniques des volontaires, mais elles ont besoin de personnes motivées", explique Thierry Ney, le porte-parole de l'organisme wallon. 

De plus, certaines filières sont en pénurie de personnel et garantissent de trouver un emploi rapidement. 

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Commentaires

5 commentaires

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  • ...on fait quoi dans le marketing ?? on apprend quoi lors de ces études ? avant c'était étalagiste c'est ça ??

    paul leboulanger
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  • Mitigé ils y a jamais des nouvelles consternant les pensions

    François Mariette
     Répondre
  • Une marketing qui n'arrive pas à se vendre, c'est peut-être pas un problème d'expérience... Et non, il ne faut pas forcément d'expérience pour débuter. Dans presque tous secteurs hautement qualifiés, surtout les sciences, ils engagent presque n'importe qui tellement la pénurie est forte!

    Thierry Frayer
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  • Les jeunes ne sont pas plus paresseux que les vieux. Ce sont les vieux grincheux qui ont la mémoire qui flanche et le besoin de critiquer tout et n'importe quoi. Alors que le monde que nous avons maintenant, c'est le fruit des LEURS choix. La pollution, les guerres, les choix politiques, ce ne sont pas les jeunes, ce sont tous des "vieux" qui sont responsables!

    Thierry Frayer
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  • Oui les jeunes veulent le beurre, l'argent du beurre et toujours plus en commencant a travailler, ils veulent juste un travail peinard et bien payé, le moins d'efforts possibles Pourquoi tous ces métiers en pénurie ??

    Jean Palax
     Répondre