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“Voilà comment on traite les habitants!”: après avoir reçu ce courrier, Laurent craint de ne plus pouvoir se garer devant chez lui pendant… UN AN

"Impossible de se garer dans notre rue du 2/12/22 au 29/12/2023". Lorsque Laurent (prénom d'emprunt) découvre ce courrier dans sa boîte aux lettres, il n’en revient pas. Cet habitant d’Anderlecht apprend que le stationnement de la rue de la Cantilène (sa rue de résidence) est condamné pour une durée d’un an. Mais la réalité est tout autre, comme nous l'apprend la commune.

"Tout simplement scandaleux. Voilà comment on traite des habitants à Anderlecht", lâche Laurent (prénom d'emprunt) via le bouton orange Alertez-nous. Début décembre 2022, il découvre dans sa boîte aux lettres un toutes-boîtes qui lui indique qu'il ne pourra bientôt plus se garer en raison de la construction d'un projet immobilier près de chez lui. Le courrier est signé par le constructeur. 

Laurent réside rue de Cantilène à Anderlecht. Cette petite rue sans issue donne sur le parc du Scheutbos. Une vingtaine de maisons unifamiliales et quelques petits immeubles sont érigés sur celle-ci. Jusqu’à présent, le stationnement n’était pas vraiment un problème. Mais si l'on en croit le courrier laissé dans la boîte aux lettres des résidents, le stationnement dans la rue ne sera plus possible. 

Cette situation est proprement scandaleuse.

L’Anderlechtois ne remet cependant pas en cause le projet immobilier dont il a connaissance depuis plusieurs années. Ce qu’il regrette avant tout, c’est le manque de concertation. "On apprend cela d’un simple courrier qui vient du constructeur. Lors de la réunion d’information, la commune nous assurait que notre rue ne serait pas impactée par les travaux", regrette-t-il. Avant de s'agacer : "Pendant 294 jours, nous ne pourrons pas nous parquer devant chez nous, même en payant la nouvelle redevance communale depuis 2022. Nos responsables politiques ne doivent pas s'étonner que les habitants continuent à quitter Bruxelles. Cette situation est proprement scandaleuse".

Quand nous recontactons notre témoin mi-janvier, il s'étonne. Malgré la communication laissée dans sa boîte aux lettres, pas de travaux en vue. Les résidents continuent donc de se stationner sans prêter attention aux nouvelles restrictions qui leur ont été notifiées par courrier.

La commune l'assure : aucune autorisation interdisant le stationement permanent n'a été délivrée

Alors qu'en est-il ? La rue de Cantilène va-t-elle réellement devenir inaccessible pour ses résidents ? Nous avons contacté la commune. D'emblée, on nous explique qu'il n'est pas question d'interdire un stationnement durant près de 300 jours. Une demande d'interdiction a été demandée par l'entrepreneur auprès des autorités afin de permettre le passage du charroi du chantier. Mais elle a été refusée par la commune. Pour les autorités, impensable de mettre en place une interdiction de stationner 24/24 et 7j/7. "Tout au plus, nous délivrons parfois des autorisations de dérogation aux horaires normales de chantier lorsqu'une dalle de béton lissée doit être réalisée par exemple. Cette dérogation ne dépasse généralement pas les 24h", nous précise-t-on. 

Pourtant, sur le document laissé à dans la boîte aux lettres de Laurent, un tampon de la police figure. Comment l'expliquer ? L’avis de la police porte uniquement sur le placement des panneaux soit en règle avec le code de la route, nous éclaire un collaborateur de l’Échevine des travaux publics. "C’est donc bien l’administration communale qui gère les interdictions de stationnement en lien avec ce chantier. Concrètement, la commune n’a jamais validé l’interdiction de stationnement 24/24", précise le cabinet. Avant d'ajouter : "Nous demandons à l’entrepreneur de distribuer un nouveau flyer toutes-boîtes avec les informations correctes". 

Le projet immobilier prévoit la construction de deux immeubles en briques comprenant 64 appartements au total. Les immeubles seront situés rue de la Tarentelle, soit à 350 mètres de la rue de Jean-Marc. Il devrait prendre fin au printemps 2024 selon le site du promoteur. 

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