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La Bourse de New York a commencé à nouveau la séance en baisse mardi, alors que la guerre en Ukraine s'intensifie de même que les sanctions occidentales contre Moscou.
Vers 15H15 GMT, le Dow Jones perdait 1,02%, le Nasdaq 0,13% et le S&P 500 reculait de 0,60%.
Lundi, les indices avaient terminé en ordre dispersé à l'issue d'une séance très volatile: le Dow Jones avait lâché 0,49% à 33.892,60 points et le S&P 500 0,24% à 4.373,94 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait conclu en hausse de 0,41% à 13.751,40 points.
Février a été un nouveau mois négatif pour la place new-yorkaise après déjà un mois de janvier déjà difficile.
Mardi la fuite vers les valeurs refuge se poursuivait, faisant tomber les rendements obligataires à 10 ans à leur plus bas niveau en un mois (1,75%) tandis que le dollar atteignait un plus haut depuis juin 2020 par rapport à l'euro, à 1,1140 dollar pour un euro.
"Les actions américaines sont sous pression en ce premier jour du mois, alors que les investisseurs continuent de mesurer l'invasion en cours de l'Ukraine par la Russie", indiquaient les analsytes de Schwab.
"La volatilité est alimentée par les inquiétudes concernant une attaque russe plus agressive alors qu'un convoi russe de plusieurs kilomètres s'achemine en direction de la capitale ukrainienne", ont-ils relevé.
L'armée russe a indiqué qu'elle allait frapper des infrastructures des services de sécurité ukrainiens à Kiev et a appelé mardi en conséquence les civils vivant à proximité à fuir.
Les ministres des Finances des pays du G7 ont discuté, lors d'une réunion virtuelle mardi, de sanctions supplémentaires contre la Russie.
Signe de nervosité sur le marché, l'indice VIX, aussi baptisé "l'indice de la peur" car il mesure la volatilité, s'installait à plus de 31 points, un niveau élevé.
Pour Patrick O'Hare, la baisse relativement modeste des indices américains ne semblait "pas refléter la gravité de la situation en Ukraine qui va sans doute empirer avant de s'améliorer, une perspective qui, en revanche, se voit bien dans les matières premières".
Les cours du pétrole progressaient de presque 7%, le baril de Brent approchant les 105 dollars.
"La flambée des prix de l'énergie menace de mettre un frein à la croissance économique mondiale", notait Patrick O'Hare. Il soulignait que cette mauvaise nouvelle pouvait être interprétée positivement par le marché car cela pourrait atténuer les futures hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale américaine (Fed).
Cette semaine est chargée en nouvelles économiques aux États-Unis avec l'audition du président de la Fed Jerome Powell deux fois au Congrès, mercredi et jeudi, et la publication des chiffres de l'emploi vendredi, sans compter le discours sur l'état de l'Union du président Joe Biden mardi soir.
A la cote, les actions du secteur de la défense continuaient à avoir le vent en poupe à l'instar de Northrop Grumman et de Lockheed Martin qui prenaient plus de 2%.
Le titre Target était chaudement salué (+11,60% à 222,99 dollars) après que la chaîne de magasins à révélé des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre et affiché des perspectives de croissance optimistes, avec ouverture de nouveau margasins, au-delà de 2022.
La plateforme d'intermédiaire pour les prescriptions médicamenteuses, GoodRx, voyait ses actions plonger de 40%, après des résultats moins bons qu'attendus.
Le groupe pétrolier Chevron grimpait de 3,4% après avoir porté son plan de rachat d'actions annuel de 5 à 10 milliards de dollars.
La cotation d'une dizaine de titres de compagnies russes sur le Nasdaq et le NYSE était toujours à l'arrêt depuis lundi, dont ceux du géant de la tech russe Yandex ou du groupe de paiements électroniques Qiwi.
Cet arrêt des échanges est lié à l’obligation pour ces entreprises d'informer leurs actionnaires et les marchés sur la façon dont situation en Russie pourrait avoir un impact significatif sur leur activité.