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Le ministre japonais de l'Education a présenté mercredi des excuses pour avoir utilisé une voiture de fonction afin de se rendre dans un club de yoga mais il a contesté les propos d'un magazine affirmant que ce lieu proposait des séances individuelles de "yoga sexy".
Cette situation embarrassante vient s'ajouter à deux scandales de favoritisme et à des accusations de harcèlement sexuel à l'encontre du plus haut fonctionnaire du ministère des Finances qui minent actuellement le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe.
L'hebdomadaire Shukan Bunshun a rapporté mercredi que le ministre de l'Education Yoshimasa Hayashi avait pris des cours particuliers dans un club de yoga du quartier huppé d'Ebisu à Tokyo où il se rendait à bord d'un véhicule de l'Etat.
"Je m'excuse d'avoir créé la confusion dans un contexte parlementaire tendu", a déclaré M. Hayashi à la presse. "Le gouvernement étant actuellement confronté à de sévères critiques, je vais servir le pays avec davantage de discipline", a-t-il déclaré, dans une allusion apparente aux scandales qui ont frappé ces dernières semaine l'exécutif.
"J'aurais dû tracer une frontière entre le public et le privé bien que ce cas ait été conforme au règlement", a-t-il ajouté.
Les ministres sont autorisés à utiliser des voitures de fonction à des fins personnelles entre deux rendez-vous professionnels ou activités liées à leur travail, ont précisé les médias japonais.
Le magazine parle d'un club de "yoga sexy" dirigé par une ancienne actrice de films pornographiques et qui propose des cours particuliers et des massages à l'huile.
M. Hayashi a dit qu'il se rendait simplement à des "leçons classiques de yoga et des séances de massage par pression des doigts" pour entretenir sa santé.
"Je démens formellement cet article qui présente une image indécente (du club, NDLR) et ne correspond en rien à la réalité", a déclaré la présidente du club qui a présenté son établissement à une chaîne de télévision. Elle a dit demander une correction et des excuses au magazine.
Le site internet du club dit proposer des cours particuliers pour hommes et couples.
La cote de popularité du Premier ministre japonais, habituellement élevée, a chuté ces dernières semaines après des révélations de favoritisme et de falsifications de documents. Son soutien a aussi été affecté par des critiques sur la façon jugée légère dont le ministre des Finances a traité des accusations de harcèlement sexuel de femmes journalistes par un de ses plus hauts collaborateurs.
La moitié des électeurs ont à présent une opinion négative du gouvernement de M. Abe et une proportion similaire veulent la démission du ministre des Finances Taro Aso, selon des sondages publiés lundi.
Ces enquêtes jettent une ombre sur les perspectives de réélection de M. Abe à la tête de son parti en septembre.