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Facebook censure la photo d’une statue de Neptune pour "sexualité explicite"

Un cliché de la statue du dieu Neptune, qui se trouve en plein centre de la ville de Bologne, dans le nord de l'Italie, a été jugé trop indécent par le réseau social de Mark Zuckerberg. Sa publication a été refusée.

Facebook a décidément un problème avec les œuvres d’art. "L'Origine du monde" de Gustave Courbet — montrant un sexe féminin—, "La petite sirène" à Copenhague, la célèbre photo d'une petite Vietnamienne nue brûlée au napalm (prix Pulitzer)... autant d’œuvres que le réseau social a, dans un premier temps, refusé de publier sur son site internet. C’est au tour de Neptune, dieu des Eaux vives et des Sources, de se voir censuré pour indécence. Sa statue de bronze, qui se trouve sur la Piazza Maggiore en Italie, a été considérée comme "sexuellement explicite" par le géant du web. L'historienne de l'art et écrivaine de Bologne Elisa Barbari a voulu poster une photographie de la statue sur sa page Facebook, mais le réseau social a supprimé le post, le jugeant "explicitement sexuel", et allant l’encontre des règles admises sur sa plateforme. L’écrivaine a reçu le message suivant de la part du réseau social : "L'utilisation de cette image n'a pas été approuvée car elle constitue une violation des directives de Facebook en matière de publicité. Le contenu de cette image est sexuellement explicit et montre le corps de façon excessive, en se concentrant de façon superflue sur certaines parties du corps." Une décision qui a provoqué l’ire de madame Barbari : "Censurer Neptune ?? C'est fou ! Comment peut-on censurer un objet d'art ?", s’est-elle indignée. L’historienne de l’art rappelle que dans les années 50, lors des fêtes célébrant le diplôme des écoliers, la statue de Neptune était recouverte pour n'offenser personne. "Peut-être que Facebook préférerait que la statue s’habille à nouveau ?", interroge-t-elle.

Par la suite, un porte-parole de Facebook a déclaré qu’il s’agissait d’une erreur: "Notre équipe passe au crible des millions d’images chaque jour. Dans certains cas, nous nous trompons dans leur interdiction. Cette image ne viole pas notre politique de publications. Nous présentons nos excuses pour cette erreur."

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