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La Belgique déploie quatre F-16 et 100 militaires en Islande, dans le cadre d’une opération de surveillance de l’espace aérien sous l’égide de l’Otan. Les quatre appareils sont stationnés sur la base aérienne de Keflavik, annonce le cabinet du ministre de la Défense vendredi.
Le pays nordique est le seul membre de l’Otan à ne pas disposer d’une armée. Il représente toutefois un point stratégique pour l’Alliance atlantique, en raison de sa position géographique à mi-chemin entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Le déploiement belge s’inscrit dans le cadre de la mission « Icelandic Air Policing » de l’Otan.
Les appareils belges auront la charge de surveiller la route nord, qui longe l’Islande et le Groenland. Cette zone est empruntée par les bombardiers russes pour se rendre en direction de l’Europe occidentale.
« L’Islande ne dispose pas d’une armée de l’air. C’est pourquoi les alliés se relaient pour assurer la surveillance aérienne », explique le ministre de la Défense Theo Francken. « Les F-16 belges doivent être prêts à décoller en 15 minutes en cas de menace. »
C’est la première fois que la Belgique participe à cette mission de surveillance de l’espace aérien islandais. La force aérienne belge est toutefois habituée à ce genre de mission, puisqu’elle veille sur la sécurité des cieux des pays baltes depuis plus de 20 ans.
Ce déploiement offre également une excellente occasion d’affiner la coopération et les procédures avec d’autres États membres de l’Otan, estime le ministère de la Défense.
Theo Francken précise toutefois que cette opération est bien plus qu’une mission d’entraînement. « Notre message à Moscou est clair. Ceux qui mettent nos frontières ou celles de nos alliés à l’épreuve, verront que nous sommes prêts. »
Le détachement belge est présent depuis le 14 août et poursuivra sa mission jusqu’au 15 septembre.
