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"La Princesse et la grenouille": le charme des vieux Disney peints à la main

Le film "La Princesse et la grenouille" qui sort mercredi dans les salles de cinéma, revisite l'univers des contes de fées tout en renouant avec la tradition des grands Disney, celle de l'animation dessinée à la main.

Sur les bords du Mississippi dans les années 1920, Tiana, jeune femme noire élevée dans une famille aimante mais pauvre, rêve d'ouvrir son restaurant grâce aux économies faites sur son salaire de serveuse.

Un jour Narveen, un jeune prince désargenté, à la recherche d'une dot avantageuse, débarque à la Nouvelle-Orléans où le Docteur Tacilier, un sorcier vaudou, le transforme en grenouille.

L'aristo batracien croise alors Tiana, à laquelle il demande de l'embrasser pour lui rendre sa forme humaine, comme dans les contes de fées... mais contre toute attente, la ravissante jeune fille devient à son tour grenouille.

Commence alors une lutte sans merci contre Tacilier, avec l'aide d'une poignée d'alliés, Mama Odie, une loufoque sorcière aveugle qui vit au fond du bayou, une luciole et un alligator amateur de jazz.

Coréalisé par John Musker et Ron Clements, coréalisateurs de "La Petite Sirène", "Aladdin", "Hercule", "La Planète au trésor", c'est le 49e long métrage d'animation des studios Walt Disney.

La musique entraînante, la splendeur des couleurs et le soin apporté au graphisme, la richesse des décors peints à la main, le charme des personnages, confèrent à "La Princesse et la grenouille" un côté "retour aux sources" voulu par ses producteurs, plutôt réussi à l'écran.

En revanche, le mélange voire le télescopage de sources d'inspiration très variées -- conte de fées revisité par l'ironie, jazz de la Nouvelle-Orléans, vaudou, univers animalier... -- pourra aussi bien plaire que déconcerter.

"L'ambiance de la Nouvelle-Orléans qui autrefois appartenait à la France et le style français de l'architecture ont inspiré le film", raconte le Français Jean-Christophe Poulain, depuis 20 ans chez Disney, responsable d'une partie de l'animation sur "La Princesse et la grenouille", dans un entretien à l'AFP.

"C'est un côté très sympa dans la fabrication des films Disney, qui remonte à Walt Disney lui-même : pour +Les Trois Caballeros+ (sorti en 1944, NDLR) qui se passe au Mexique, il est parti là-bas avec toute son équipe", poursuit-il.

"Ils ont fait des aquarelles, pris des photos, tourné des bouts de film... car l'important, c'est de mettre les dessinateurs dans l'ambiance du lieu se passe l'action".

Après avoir travaillé huit ans au studio parisien des frères Brizzi -- qui sera racheté par la suite par Walt Disney --, Jean-Christophe Poulain a pris part à la réalisation de "Tarzan", sorti en 1999 et produit par Disney dont il a rejoint les équipes à Los Angeles.

"Ils m'ont dit : +Eh, Frenchie, viens un peu par ici !+ Je ne devais rester qu'un an parce que j'avais une super équipe en France".

"Mais quand on a goûté à l'ambiance de la maison-mère, au bouillonnement de la créativité du troisième étage, qui est l'étage secret où tous les projets se développent, c'est difficile de s'éloigner de cet endroit", dit-il.

Anthony Kavanagh, Liane Foly et China Moses notamment ont prêté leur voix pour la version française de "La Princesse et la grenouille".

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