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Scandale en Egypte: un animateur de TV arrêté pour insultes au président

Le célèbre animateur de télévision satirique égyptien Bassem Youssef, accusé d'avoir insulté l'islam et le président Mohamed Morsi, a été libéré dimanche contre une caution de 15.000 livres (environ 1.700 euros), a annoncé une source judiciaire.

Cela fait suite à l'audition par le parquet égyptien, ce dimanche, du célèbre animateur de télévision satirique, arrêté samedi après le dépôt de plusieurs plaintes contre lui pour insultes à l'islam et au président issu des Frères musulmans Mohamed Morsi.

Il tourne en dérision les figures politiques du pays

M. Youssef, dont l'émission satirique "Al-Bernameg" ("L'émission"), inspirée du "Daily Show" américain de Jon Stewart, tourne en dérision les figures politiques du pays et n'épargne ni le président ni les Frères musulmans, a continué à se moquer des autorités lors de son arrivée au parquet. Le cardiologue reconverti en humoriste s'est frayé un chemin à travers la foule de partisans venus le soutenir et de journalistes, avec sur la tête un chapeau démesuré, imitation d'un couvre-chef que M. Morsi a porté lors d'une visite au Pakistan mi-mars.   

Des commentaires ironiques sur Twitter

Il a également continué à publier des commentaires ironiques sur son compte Twitter durant son interrogatoire. "Les officiers (de police) et les magistrats du parquet veulent se faire prendre en photo avec moi. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai été convoqué?", a-t-il ainsi écrit. Accusé d'offense à l'islam pour s'être "moqué du rituel de la prière" et d'insulte envers M. Morsi pour avoir "raillé son image à l'étranger", selon des sources judiciaires, l'humoriste a rejoint les rangs des journalistes visés par des plaintes pour insulte au président.      

"Intimider les médias"

Cette augmentation du nombre de procédures engagées contre des journalistes a mis en question l'engagement de M. Morsi sur le respect de la liberté d'expression, une revendication-clé du soulèvement populaire qui avait provoqué la chute de l'ancien président Hosni Moubarak en 2011. "Les efforts pathétiques pour étouffer la dissidence et intimider les médias sont les signes révélateurs d'un régime vacillant qui se sent acculé", a ainsi affirmé Mohamed ElBaradei, l'une des figures de proue de l'opposition.

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