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Révolution pour les chrétiens: les paroles de la prière du "Notre Père" changent

Les catholiques ne diront plus "ne nous soumets pas à la tentation", mais "ne nous laisse pas entrer en tentation": cette nuance dans le "Notre Père", qui a fait couler beaucoup d'encre, rentre en vigueur pour les francophones de Belgique dès ce week-end de Pentecôte, nous apprend le site Cathobel.

Début mars 2017, les évêques francophones de Belgique ont avalisé, en s'alignant avec d'autres conférences épiscopales et le Vatican, que les paroles du Notre Père allaient changer. Une date a été fixée pour l'entrée en vigueur de cette nouvelle version du Notre Père: ce week-end de Pentecôte du 3 et 4 juin. La première traduction intégrale en français de la Bible liturgique a été validée par le Vatican à l'été 2013. Mais ce feu vert est resté sans effet à ce jour sur la manière de réciter la plus célèbre prière chrétienne à l'église, où c'est le missel (livre de messe) qui a cours. Selon le site Cathobel, "la mise à jour du nouveau missel romain en français comprendra cette version du Notre Père qui a déjà été validée par la Congrégation du Culte divin et les conférences épiscopales des pays francophones." Du côté des communautés catholiques néerlandophones de Belgique et aux Pays-Bas, les changements ont déjà été faits. Ils utilisent depuis l’Avent 2016 une nouvelle version du Notre Père. Le côté francophone adoptera dès la fête de Pentecôte cette nouvelle formulation du Notre Père. Débats autour d'une formulation et de sa signification Le sixième et avant-dernier verset du "Notre Père" avait suscité d'intenses débats théologiques ces dernières années. Exit, ont finalement décidé les évêques, "ne nous soumets pas à la tentation", qui laissait penser que les fidèles étaient poussés par leur dieu lui-même sur la pente glissante du péché. Place à "ne nous laisse pas entrer en tentation", qui érige plutôt leur créateur en protecteur bienveillant.

Il se peut toutefois que les fidèles peinent à modifier des habitudes bien ancrées: la version actuelle est utilisée depuis un demi-siècle, à la suite d'un compromis oecuménique passé en 1966, dans la foulée du concile Vatican II.

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