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Les mauvaises herbes envahissent les cimetières wallons: voici la raison

Au cimetière d’Amay, entre Huy et Liège, les plantes atteignent parfois un mètre de haut. Certaines allées ont carrément disparu du paysage derrière ces rideaux verts. Les fossoyeurs, eux, ne savent plus quoi faire pour se débarrasser de ces envahisseurs. « C’est un travail décourageant. Vous le faites mais deux/trois semaines après, vous voyez que ça repousse. »

La raison ? Depuis l’an passé, une directive européenne interdit l’utilisation de pesticides dans les cimetières. Et beaucoup de communes wallonnes sont dépassées. "Nous avons fait des campagnes en amenant une dizaine d’ouvriers dans les cimentières pour arracher à la main, et à la limite c’est ce qui a été le plus efficace. On a aussi acheté une machine thermique qui doit pallier au problème", expliquait Maxime Irgel, le responsable du service technique travaux d’Amay, au micro de Samuel Ledoux et Denis Streel dans le RTLINFO 13H.

Mais la machine ne s’est pas révélée efficace. D’autant qu’un autre phénomène complique encore la tâche des 3 fossoyeurs qui s’occupent des 7 cimetières de la commune. "Les concessions privées ne sont pas censées être entretenues par l’équipe des fossoyeurs", mais bien par les proches du défunt. "Donc le souci, c’est que les plantes poussent sur ces concessions et réensemencent les allées qui sont entretenues par les fossoyeurs. Donc c’est un cycle sans fin", selon M. Irgel.

Afrim Aziri, l’un de ces 3 fossoyeurs, n’en peut plus : "C’est un travail décourageant. Vous le faites mais deux/trois semaines après, vous voyez que ça repousse !" Pour les visiteurs aussi, cette situation est pénible : "A certains endroits c’est épouvantable."


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