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Accueil des migrants: la Belgique est prête à "faire plus et mieux, si tout le monde s'y met"

La Belgique est prête à "faire plus, et mieux pour accueillir des migrants, à condition que les autres pays européens prennent leurs responsabilités aussi", a indiqué le Premier ministre Charles Michel ce jeudi après-midi en arrivant au sommet européen, où les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE tenteront notamment de dégager une position commune face aux migrations.

Les 28 décideurs réunis à Bruxelles doivent se pencher sur des mesures d'urgence proposées par la Commission européenne début mai pour faire face à l'afflux de migrants, en particulier de Syrie et d'Érythrée, qui entrent illégalement en Europe via l'Italie et la Grèce. C'est, selon Charles Michel, "une bonne nouvelle" que l'exécutif européen prenne les choses en main, et formule de telles propositions.


"On ne peut évidemment pas être solidaire tout seul en Belgique"

Il a d'emblée affirmé à son arrivée au Sommet qu'il fallait "être solidaire avec les migrants qui sont dans des situations désastreuses", ajoutant toutefois qu'"on ne peut évidemment pas être solidaire tout seul en Belgique. Il faut que chaque pays européen prenne sa part de responsabilité." "La Belgique est depuis des années déjà un pays fort solidaire sur le terrain des migrations, je souhaite donc que ceux qui sont aujourd'hui autour de la table et qui sont réticents en termes de migration soient un peu plus solidaires à l'avenir", a-t-il encore appuyé. Le Premier ministre estime en outre que des progrès ne pourront être engrangés que si "l'ensemble des pays européens acceptent leur part de responsabilités".

Le président français, François Hollande, a également fait valoir que "chaque pays doit prendre des engagements, il doit y avoir une solidarité face à un problème humanitaire non pas européen, mais mondial". La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a exprimé une opinion similaire, affirmant attendre "une responsabilité partagée de la part de la part des Etats membres" en termes de politique migratoire.


"Contenir l'immigration illégale" est désormais une priorité

Le président du Conseil, Donald Tusk, a pour sa part déclaré que "contenir l'immigration illégale" était désormais une priorité. Les 28 chefs d'État et de gouvernement sont invités jeudi à se prononcer sur les piliers d'une politique d'immigration européenne ainsi que sur des mesures d'urgence en réponse aux naufrages dramatiques de bateaux de migrants en mer Méditerranée.

Les leaders européens devraient donner leur aval à un système de quota pour relocaliser 40.000 demandeurs d'asile arrivés en Grèce en Italie, ainsi que pour réinstaller 20.000 autres, principalement originaires de Syrie et d'Érythrée. Les délégations européennes semblent toutefois réticentes à une logique contraignante, et devraient dés lors privilégier une "assistance volontaire". Un système volontaire ne peut pas pour autant être "une excuse pour ne rien faire", a cependant mis en garde M. Tusk. La clé de répartition de ces quotas par pays devrait être peaufinée au cours du mois de juillet.

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