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Le chantier a débuté en 2005. Onze ans plus tard, la liaison n’a toujours pas vu le jour.
"Ne serait-il pas temps que le gouvernement wallon arrête de se foutre de la gueule des riverains de Huy qui attendent avec impatience d'être désengorger du trafic venant de la route du Condroz ?" s’interroge Marc
Et pour cause. Le projet est inscrit au plan de secteur depuis 1981! Il a déjà fait l’objet de diverses études depuis plus de trente ans. L’occasion de faire le point sur ce chantier débuté en 2005 et toujours inachevé en 2016.
D’après le Service public de Wallonie (SPW) l’objectif de cette liaison est double,:
1. Résoudre d’importants problèmes de trafic local et d’insécurité sur des voiries telles que la traversée de Strée (N66), l’accès à Huy par les longs Thiers (N66) ou par la vallée du Hoyoux (N641).
2. Accueillir le trafic de 'transit' (notamment les poids lourds) sur l’axe N684 par une voirie offrant un accès à la Meuse par le sud avec des conditions de sécurité suffisantes.
Maxime Prévot, le ministre des Travaux publics, se projette dans le futur: "Une fois ce grand projet de mobilité terminé, il permettra de relier l'autoroute E42 à la route du Condroz avec un impact direct sur la mobilité, l’environnement, le développement économique condruzien, mais aussi la sécurité routière en réduisant notamment le trafic des poids lourds dans le quartier des ‘Longs Thiers’ et dans la vallée du Hoyoux".
Vers la fin de la phase 2
Le chantier comporte trois phases. Après un long temps d'arrêt, la phase 2 du projet est actuellement en cours, voire même de finition, dit-on du côté des autorités. Une liaison espérée depuis de longues années par les riverains et les habitants de la région. Christophe Collignon est bourgmestre de Huy. Il explique: "C’est une liaison qui est fort attendue dans la région et particulièrement à Huy, car c’est un contournement nécessaire. Ces travaux permettront que les véhicules lourds ne transitent plus par la ville de Huy." Et malgré la relative lenteur des travaux, le bourgmestre de Huy se montre optimiste sur les avancées récentes du chantier. "Les travaux sont assez lents, oui, c’est vrai. Mais ils s’accélèrent. C’est la première fois qu’il y a une ligne budgétaire complète qui est dégagée pour ces travaux. Les ouvriers travaillent en ce moment à la fin de la phase 2."
Une date fixée pour la fin des travaux
Alors comment expliquer la relative lenteur des travaux entrepris en 2005? "La N684 est un ambitieux chantier dont le dossier a dû être lancé en plusieurs phases pour des raisons uniquement budgétaires", fait savoir Maxime Prévot. Il ajoute: "C'est un gros dossier niveau budgétaire. Il a été étalé sur plusieurs années. Il faut chaque fois faire un appel d’offres sur le marché public ce qui prend du temps."
La dernière phase des travaux est reprise aux priorités du 'Plan Infrastructures 2016-2019' lancé au début de cette année 2016. "Un budget de 7,5 millions € permettra de terminer la liaison jusqu’à Tinlot d’ici la fin 2019", conclut le ministre wallon des Travaux publics.
Bref, plus que trois ans de patience et l'accès à la Meuse par le Sud verra le jour pour ce chantier débuté en 2005.
Plan I: en vert ce qui a été achevé. En rouge, ce qu'il reste à terminer
Plan II: dernière version du plan